La communication, un élément "essentiel" pour vaincre l’extrémisme violent

Le secrétaire général du ministère de la Communication du Niger, Abdoulaye Coulibaly, a estimé mardi à Niamey, que la communication est un élément "essentiel" pour vaincre l’extrémisme violent.

"La dimension communicationnelle constitue un élément essentiel pour remporter la guerre contre le radicalisme et l’extrémisme violent", a affirmé le responsable nigérien, lors de l’ouverture de l’atelier d’échange sur la contribution des médias dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent.

A ce titre M. Coulibaly a recommandé aux professionnels de l’information et de la communication de "concevoir une approche visant à déconstruire le discours de la haine et de la violence, que distillent les terroristes à travers certains médias et réseaux sociaux".

Pour lui, l’apport des médias est "incontournable" dans la lutte contre "l’incitation à la haine, contre l’apologie de la barbarie et le rejet de l’autre".   Les médias, selon lui, sont  aussi importants dans la "construction du discours de la paix et de l’amour de l’autre".

Le responsable Nigérien, qui s’est félicité de l’importance accordé par les pays de la région sahélo-saharienne aux différents acteurs de la prévention et de lutte contre l’extrémisme violent, a salué l'initiative de tenir cet  atelier consacré au renforcement des capacités des journalistes dans le traitement des informations et aux questions liées au domaine sécuritaire.

Il a mis en relief, dans le même cadre, l’implication d’autres acteurs de la société civile, comme les associations et les oulémas, dans la lutte "implacable qu’ils mènent dans le cadre de la prévention de l’extrémisme violent, le crime organisé ainsi que la réinstauration des valeurs de la paix et la tolérance".

Initié par l’unité de fusion et de liaison (UFL), qui est un mécanisme africain de coopération pour la région du Sahel, cet atelier de deux jours connait la participation des experts en communication et en cyber-terrorisme des pays de la région Sahélo-saharienne te des représentants du ministère de la communication du Niger.

L’atelier et marqué également par la participation des journalistes et communicateurs, venants de l’Algérie, Burkina-Faso, la Libye, le Mali, la Mauritanie, Niger, Nigéria, Tchad, la Cote d’ivoire, la guinée et le Sénégal et qui auront à développer, chacun de son coté, l’expérience de son pays sur la contribution de la corporation médiatique dans la prévention et la lutte contre le terrorisme.

Cette rencontre à pour objectif, entre autres, de renforcer les capacités des journalistes et communicateurs dans le traitement des questions sécuritaires entre autres.

Inscrit dans le cadre des activités du plan d’action stratégique de la cellule de communication de l’UFL, l’atelier en se veut un espace d’échange d’expériences et de bonnes pratiques entre les participants.

Plusieurs sujets liés au thème principal de l’atelier, à savoir l’apologie, les pratiques du cyber-terrorisme par le biais des réseaux sociaux et le rôle des journalistes dans la prévention et la lutte contre le crime organisé transfrontalier et ses interconnexions avec le terrorisme, seront abordés dans les communications et lors des débats.

D’autres thèmes comme, le traitement des médias des questions liées à l’emprise de la peur en relation avec la montée de l’extrémisme violent et du terrorisme, les manoeuvres de la manipulation médiatique par les auteurs de crimes ainsi que le traitement sensationnel de l’information sécuritaire, sont également au coeur de la problématique de cette rencontre.

L’UFL est un mécanisme africain de coopération régional des pays du Champ, basé à Alger et qui cordonne les actions de la prévention, la sensibilisation et de lutte contre le terrorisme, avec l’Union africaine (UA) et le processus de Nouakchott, notamment a-t-on rappelé. APS

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