Quelque 140 exposants ont pris part mardi à la 21eme fête de l’olive, organisée, contrairement aux éditions passées, à El-kseur, à 25 km à l’ouest de Bejaia, et non à Akbou, au coeur de la vallée de la Soummam comme il était de tradition.
La délocalisation ayant été opérée afin de rendre l’événement tournant sur l’ensemble du territoire de la wilaya, qui reste le 1er bassin oléicole national et auquel contribuent toutes les régions, même si sa prévalence reste dominée par les vergers de la Soummam.
Cinq wilayas que sont Alger, Bouira, Boumerdes, Tizi-Ouzou et Ain Defla participent à cet évènement qui célèbre certes l’olive et l’huile d’olive, mais aussi tous les produits du terroir, à l’instar des agrumes, du miel, de la figue ou du caroube, déclinés également dans leurs diverses caractéristiques et variétés. Les offres y sont extrêmement variés au grand plaisir des visiteurs qui trouvent, sur place, tout un éventail de produits authentiques et recherchés à acquérir ou a déguster.
"C’est quasiment une foire agricole ouverte", se réjouis Ahmed Benhadji, subdivisionnaire des services agricoles d’El kseur, conforté dans son constat par la présence de plusieurs équipementiers et autres fournisseurs de matériels agricoles spécifiques à l’oléiculture, mais aussi aux autres filières.
L’évènement, organisé conjointement par la chambre d’agriculture, la direction des services agricoles et l’association des oléiculteurs de la wilaya, par-delà son caractère commercial, entend donner l’opportunité aux professionnels d’échanger sur l’état de la filière et les moyens à mettre en oeuvre pour accroître ses rendements, ainsi que la qualité de ses produits.
La densification des plantations, l’accroissement des vergers, le conditionnement des différents produits et leur commercialisation en sont de ceux-là, "mais dont le succès ne peut être probant sans l’organisation des professionnels en coopérative", selon les cadres du secteur, qui en font une condition sine qua non pour mettre la filière sur orbite.
Obéissant à la règle de la saisonnalité, selon laquelle une bonne saison succède à une mauvaise, la récolte de cette année, estimée à près de 19 millions de litres, a reculé de plus de deux millions de litres avec des rendements de 21 quintaux à l’hectare et de 19 litres par quintal. Ce qui reste nettement perfectible sur une surface en rapport de près 60.000 hectares, estime-t-on.
Néanmoins, une meilleure organisation des oléiculteurs et, surtout, une meilleure prise en charge des vergers auraient assurément atténué fortement cette tendance baissière, explique-t-on, indiquant, à décharge, que la sècheresse et les incendies d’été qui ont caractérisé la campagne ont constitué des facteurs limitatifs avérés. APS