Cinéma d’expression Amazighe: encourager la production pour aller vers le professionnalisme

Le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, a souligné samedi à Tizi-Ouzou, l’engagement de son département dans sa démarche à encourager la production cinématographique d’expression amazighe pour aller vers le professionnalisme.

Donnant le coup d’envoi de la 16ème édition du festival culturel annuel du film amazigh (FCAFA), lors d’une cérémonie qui s’est déroulée au théâtre régional Kateb Yacine, M. Mihoubi a expliqué que cette démarche, qui rentre dans le cadre de la stratégie de l’Etat pour la promotion et le développement de Tamazight (langue, culture et patrimoine), est une première étape avant d’aller vers la professionnalisation.

C’est dans cette optique qu’il a demandé au comité de sélection des films qui seront en compétition pour l’Olivier d’or, la plus haute distinction de ce festival, "d’être plus souple sur les critères de choix des films sélectionnés afin d’encourager les réalisateurs à produire", observant que "tout film produit mérite d’être diffusé".

Sur 43 films déposés seulement 17 ont été retenus pour participer à la compétition du FCNAFA 2018, rappelle-t-on.

Le ministre a rappelé que son département soutient financièrement tous les projets cinématographiques (long et court métrages ou documentaires) des jeunes réalisateurs qui présentent des films bien ficelés et porteurs d’idées, ainsi que la traduction (doublage et sous-titrage) des films afin  de leur assurer une large diffusion nationale et internationale. 

D’ailleurs, le film qui sera primé durant ce festival sera diffusé durant les autres festivals organisés à travers le territoire national, pour encourager le réalisateur à se perfectionner, a-t-il dit.

Le soutien s’exprime aussi par la formation puisqu'il a annoncé que les meilleurs cinéastes (deux ou trois) qui émergeront durant ce festival, bénéficieront de formations en Algérie et à l’étranger. En outre une  session de formation qui sera encadrée par des belges est prévu à Tizi-Ouzou dans le cadre d’une convention signé par ces derniers avec le commissariat du Festival d’Annaba du film méditerranéen.

Cette 16eme édition du FCNAFA, a observé le ministre intervient dans une conjoncture spécifique marquée par le parachèvement de constitutionnalisation de Tamazight par sa reconnaissance langue nationale et officielle et de la fête de Yennayer qui célèbre l’avènement du nouvel an amazigh, journée nationale chômée et payée.

Ce festival, qui sera organisé chaque année pour encourager la production, a-t-il affirmé, "offre pour Tamazight, qui bénéficie d’un intérêt particulier pour sa promotion et son développement dans tous ses aspect et  au plan culturel et en tant que culture, art et création, un espace de promotion et de développement. Et le cinéma est l’un des plus importants outils pour sa promotion", a-t-il ajouté.

Abordant la démarche de son département pour la promotion du cinéma algérien, M. Mihoubi a annoncé une réunion, demain dimanche, avec un groupe de travail pour la création de la société algérienne de distribution cinématographique pour la prise en charge du volet commercial du film.

Il a aussi rappelé, dans le même sillage, la démarche du ministère de la Culture pour la récupération des recettes (droits d’auteurs) générées par  les films algériens diffusés à l’étranger. Il est également projeté la création d’un festival du film réalisé avec un téléphone portable pour inclure toute la diversité existante dans le cinéma au niveau mondial, a-t-il précisé.

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