Le long métrage de fiction "Amendil" (Le mouchoir), un drame social abordant plusieurs histoires complexes d'amours et de famille, a été présenté lundi aux spectateurs de Tizi-Ouzou par son réalisateur Hakim Rahim.
D'une durée de 118 mn, cette úuvre a été projeté à la maison de la culture Mouloud-Mammeri en compétition du 16e Festival national du film amazigh qui se tient à Tizi-Ouzou depuis samedi.
"Amendil" relate l'histoire d'un amour impossible dans un village de Kabylie entre Ali, poète et musicien, et Lila, mariée de force pour éponger une dette de jeu de son père, et à l'insu de son amour d'enfance.
Après le mariage de sa bien aimée, Ali quitte son village et ses parents et se retrouve ouvrier chez un vieil agriculteur qui n'a que deux jeunes filles pour l'aider. Aldjia, l'ainée des deux filles tombe éperdument amoureuse du nouveau venu.
L'artiste cherchant à oublier son histoire et ses attaches avec son village se retrouve pris dans un sombre conflit d'héritage entre l'agriculteur et son frère qui lui aussi souhaite marier Aldjia, sa nièce à son fils délinquant et violent.
Cette œuvre a grandement séduit les spectateurs venus nombreux à cette projection notamment par la grande liberté de ton en parlant d'amour même dans un milieu familial conservateur.
Le réalisateur a également inséré de longs passages musicaux, des chansons entières, interprétées en acoustique au luth ou à la mandole, évoquant le style de Matoub Lounes, longuement applaudis par le public.
Cependant le reste du thème musical de cette œuvre était rébarbatif, évoquant plus le feuilleton qu'un œuvre cinématographique, alors que certaines scène ont été surjouées tant par les acteurs que par des effets de ralenti inutiles.
Plus tôt le public a également apprécié le court métrage poignant "Tagzmith Tamanzuth" (Séquence une ), du réalisateur Noreddine Kebaili, racontant le parcours de Carla et Tahar des reporters de guerre morts en Syrie.
Cette œuvre d'une durée de 15mn est un hommage au travail des journalistes en zone de conflit mais également une tribune de dénonciation des atrocités subies par les population civiles dans ces zones.
Ce court métrage, prônant la paix, est entrecoupé d'images puisées dans différentes télévisions et qui montrent de manière crue l'étendue du drame humanitaire en temps de conflit armé.
Le 16e Festival national du film amazigh se poursuit jusqu'au 28 février avec six autres films encore en lice pour l'Olivier d'or.