Le président Turc Recep Tayyip Erdogan, qui achevait vendredi à Bamako une mini-tournée africaine, a condamné les attaques coordonnées qui ont frappé Ouagadougou dans la journée et réaffirmé son soutien au Mali dans la lutte contre les groupes armés terroristes.
«Malheureusement, le terrorisme s'est encore une fois montré aujourd'hui de façon sanglante au Burkina Faso. Nous condamnons fermement les attaques terroristes qui ont eu lieu à Ouagadougou», a déclaré dans la soirée le président turc, au cours d'une conférence de presse avec son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta.
«Je sais que le Mali a beaucoup souffert du terrorisme. Nous connaissons bien cette souffrance parce que nous l'avons vécue, nous sommes en train de la vivre. Nous sommes donc prêts à vous fournir un soutien à cet égard comme nous l'avons fait dans le passé», a ajouté le chef d'Etat turc.
M. Erdogan a souligné que «la lutte contre les organisations terroristes continue de façon intense en Syrie», où Ankara mène depuis le 20 janvier une offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) dans la région d'Afrine (nord-ouest).
Lors de son étape en Mauritanie mercredi, il avait annoncé une contribution de la Turquie de 5 millions de dollars (4 millions d'euros) pour financer la force militaire constituée par cinq pays africains --Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad-- pour lutter contre les groupes terroristes qui sévissent dans le Sahel.
L'explosion qui a frappé vendredi l'état-major général des armées à Ouagadougou provenait d'une voiture piégée et elle visait «peut-être» une réunion du G5 Sahel, selon le ministre burkinabé de la Sécurité, Clément Sawadogo.
Qualifiant M. Erdogan de «grand leader» attaché à la «prospérité des pays frères musulmans», Ibrahim Boubacar Keïta s'est félicité de la signature de «huit accords dans tous les domaines» entre Ankara et Bamako.