Le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Melescanu, effectuera une visite officielle en Algérie du 31 mars au 02 avril 2018, à l’invitation de ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a annoncé vendredi le ministère dans un communiqué.
"Cette visite donnera lieu à une évaluation exhaustive de l’état et des perspectives des relations bilatérales ainsi qu’au renforcement du dialogue et de la concertation politique de haut niveau entre les deux pays", a précisé le communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE).
Dans le domaine économique, il est attendu, a ajouté la même source, que "les ministres évoquent les voies et moyens permettant de lancer des partenariats entre les entreprises des deux pays plus particulièrement dans les secteurs de l’industrie, du tourisme et de la formation".
Dans le domaine scientifique, les deux parties examineront "les possibilités de coopération entre les universités des deux pays à travers la conclusion d’accords de coopération", a, en outre, indiqué le MAE.
"Les deux parties évoqueront également le cadre juridique bilatéral visant à renforcer la coopération dans le domaine culturel, de la formation professionnelle, de la justice, du tourisme et des archives", selon le texte.
Les deux ministres des Affaires étrangères échangeront également "leurs appréciations respectives sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun", a fait savoir le MAE.
"L’Algérie et la Roumanie sont liées par des liens d’amitié traditionnels et cette visite permettra de donner une nouvelle impulsion à leurs relations bilatérales", a conclu le communiqué.
Pour un approfondissement de ses relations économiques entre les deux pays
Le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Melescanu, a exprimé l'intérêt de son pays à approfondir et diversifier ses relations économiques avec l'Algérie notamment dans des secteurs clés comme l'agriculture, l'industrie et le tourisme.
Dans un entretien accordé à l'APS à la veille de sa visite officielle en Algérie, M. Melescanu a affirmé que la «Roumanie est intéressée d'approfondir et de diversifier les relations économiques avec l'Algérie». Il a, à ce propos, fait savoir que les trois dernières années avaient vu l'organisation de plusieurs missions économiques roumaines, spécialisées dans des secteurs aussi importants que l'agroalimentaire, les Technologie de l'information et de la communication (TIC), la construction du bâtiment, ainsi que l'industrie militaire, dans le but d'identifier des opportunités de coopération bilatérale.
«Nous envisageons aussi de redynamiser le cadre institutionnel déjà présent : La Commission mixte et le Conseil des hommes d'affaires», a-t-il annoncé.Le chef de la diplomatie roumaine a, dans ce contexte, avancé que l'Algérie et la Roumanie travaillaient ensemble pour «adapter le cadre juridique qui doit offrir aux hommes d'affaires des deux pays le support nécessaire en vue de stimuler les investissements».
A une question sur l'existence d'un intérêt de la Roumanie vis-à-vis du marché algérien de montage et de fabrication automobile, M. Melescanu a précisé « qu’'il y a trois ans, les premiers contacts entre les entreprises roumaines et les hommes d'affaires algériens ont été matérialisés, afin de démarrer, en Algérie, la production de pièces et sous-ensembles automobile pour l’usine d’Oran (Renault)».
Il a, dans ce sens, fait savoir que deux partenariats algéro-roumains «se sont concrétisés», alors que d’autres sont dans «un stade avancé de négociations». «Comme vous le savez, Renault est un investisseur très important pour la Roumanie dans le domaine de la production des automobiles depuis 1967, ayant aussi un component (composant) majeur d'innovation, recherche et développement», a-t-il ajouté.
«A partir de cette bonne relation de partenariat, la Roumanie a développé une importante chaîne de fabrication, au niveau de la sous-traitance dans le domaine de l'industrie d'automobile, qui assure le nécessaire de l’usine Renault, mais qui est aussi devenu peu à peu un vecteur pour les exportations roumaines vers des marchés traditionnels, tels que l'Allemagne, l'Italie et la France», a souligné le ministre roumain. APS