Plus de 500.000 enfants ont été vaccinés contre la rougeole durant les 20 dernières jours sur l'ensemble du territoire national a affirmé, jeudi à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, qui a ajouté que le nombre des cas d'atteinte de cette maladie contagieuse a baissé dans les wilayas d'El Oued, de Ouargla et de Tamanrasset.
Dans le cadre du plan mis en place par le secteur pour l'année 2018 visant à endiguer la prolifération de la rougeole, «plus de 500.000 enfants ont été vaccinés durant les 20 derniers jours», notamment dans les régions touchées par l'épidémie outre l'organisation de campagnes de sensibilisation sur les moyens de prévention, a précisé le ministre lors d'une plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales.
7000 cas d'atteinte ont été enregistrés cette année ayant induit la mort de 10 enfants en raison de la vaste prolifération de l'épidémie dans certaines régions, a rappelé M. Hasbellaoui qui a expliqué que les cas d'atteinte avaient «reculé à moins de 60 cas dans les wilayas ayant enregistré le plus grand nombre d'atteinte, à savoir El Oued, Ouargla et Tamanrasset».
Le ministre a imputé la prolifération de la rougeole au refus des parents de vacciner leurs enfants âgés entre 11 et 18 mois, conformément au calendrier national de vaccination à cause des rumeurs remettant en cause la qualité du vaccin. M. Hasbellaoui a soutenu à ce propos que le «vaccin disponible au niveau des établissements hospitaliers a été acquis après vérification de sa conformité aux spécificités recommandées par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le contrôle de qualité à l'Institut Pasteur».
Le premier responsable du secteur a réfuté l'existence d'une relation entre la prolifération de la rougeole et la présence de réfugiés africains en Algérie précisant qu'«il n'y a aucun indice à ce sujet».
M. Hasbellaoui a ajouté que les «réfugiés africains n'ont bénéficié d'aucun traitement spécifique dans le cadre de la lutte contre l'épidémie à l'exception des campagnes de vaccination menées dans les régions où ils se trouvent».
A une question sur le retard accumulé dans la réalisation d'une école pour la formation des agents paramédicaux dans la wilaya d'El Oued, le ministre de la Santé a indiqué que le secteur avait bénéficié d'un dégel des projets à caractère prioritaire à la faveur d'une décision du président de la République, ce qui a permis la programmation du projet et le lancement des travaux durant le «deuxième semestre de l'année en cours».
S'agissant de l'expiration de la validité des structures sanitaires réalisées sous forme de bâtisses préfabriquées dans la wilaya de Chlef (après le séisme d'octobre 1980), M. Hasbellaoui a souligné que ce genre de structures existaient sur l'ensemble du territoire national, faisant remarquer que l'étude effectuée par ses services au niveau de 48 établissements hospitaliers démontraient que les «bâtisses de Chlef sont encore en bonne état et ne nécessitent qu'une réhabilitation».
Le ministre a ajouté que ses structures seront remplacées progressivement selon les besoins de la carte sanitaire de la wilaya qui a bénéficié de 3 nouveaux établissements sanitaires spécialisés en oncologie, urgences médico-chirurgicales et maternité, des projets dont le taux de réalisation a dépassé 90 %, selon le premier responsable du secteur. APS