Les frappes militaires lancées contre la Syrie par la coalition dirigée par les Etats-Unis, visent à entraver «la mission de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui devait entamer samedi son enquête à Douma sur une attaque chimique présumée», selon le parlementaire russe Dmitry Sablin.
«Le fait que l'attaque contre la Syrie a été lancée le jour où la mission de l'OIAC devait entamer son travail démontre que personne ne se soucie de la vérité. Comme ce fut le cas avec les armes de destruction massive irakiennes présumées», a déclaré à la presse Dmitry Sablin, qui est également le coordinateur du groupe de la Douma d'Etat pour les relations avec le parlement syrien.
Selon lui, «nul doute que l'attaque a été lancée afin d'entraver une enquête impartiale sur l'attaque chimique présumée dans la Ghouta orientale».
«Nous avons pu constater par nous-mêmes que la province de Homs, dévastée par les groupes terroristes, a commencé à se rétablir, tandis que les soi-disant humanistes occidentaux apportent plus de morts et de destructions», a indiqué Dmitry Sablin, actuellement à Damas après une visite à Homs et Palmyre.
Le ministère russe de la Défense a affirmé samedi que les Etats-Unis et leurs alliés ont tiré, dans la nuit du 13 au 14 avril, plus de 100 missiles sur la Syrie, et «un nombre significatif» d'entre eux ont été interceptés par les forces syriennes.
Ces frappes ont été effectuées en représailles à l'attaque chimique présumée menée le week-end dernier à Douma, dans l'ex-enclave rebelle de la Ghouta orientale.
Le ministère russe a indiqué que les missiles avaient été tirés depuis des navires américains en mer Rouge, par des avions volant au-dessus de la Méditerranée et par des bombardiers stratégiques américains venus de la base aérienne d'Al-Tanf, dans le sud-est de la Syrie.
L'intervention militaire occidentale contre la Syrie n'a pas été autorisée par le Conseil de sécurité de l'ONU.
«La Russie dénonce avec la plus grande fermeté l'attaque sur la Syrie, où des militaires russes aident le gouvernement légitime à lutter contre le terrorisme», a indiqué le Kremlin dans un communiqué.