Le président du Haut conseil islamique (HCI), Bouabdallah Ghlamallah a affirmé lundi à Alger, que l'éducation islamique doit tendre à enrayer les références du terrorisme et ses sources suspectes».
«L'éducation islamique doit tendre à enrayer les références du terrorisme et ses sources suspectes qui sèment le mal à travers les mauvaises compréhension et interprétation des versets coraniques et de la Sunna», a soutenu M. Ghlamallah dans une allocution lors des travaux de la conférence internationale sur «L'enseignement de l'éducation islamique dans les établissements publics», organisée par le HCI en collaboration avec les ministères de l'Education nationale, des Affaires religieuses et des wakfs et de la Culture.
«Aujourd'hui nous aspirons à assurer à nos enfants une éducation basée sur l'amour du bien et l'attachement à l'islam et ses principes nobles en bannissant les facteurs de discorde et les rancunes sectaires qui déchirent l'unité de la Nation», a encore dit le président du HCI soulignant, dans ce sens, l'importance de «miser sur la génération accueillie dans les écoles, les universités et les établissements éducatifs et qui aura, après deux décennies, à prendre en main la destinée de toute la nation musulmane».
A ce propos, M. Ghlamallah a prôné «une éducation fondée sur l'amour du travail et l'édification d'une école authentique qui forme le bons citoyens pour une société fière de son appartenance à la Nation islamique».
Mettant en avant l'impératif pour la Oumma de s'occuper de la génération montante en tant que véritable force, M. Ghlamallah l'a appelé à «assumer sa responsabilité dans le renforcement de son front et la préservation de sa dignité en permettant aux enseignants de maitriser les mécanismes pédagogiques, les connaissances et les valeurs».
Il a mis en exergue, dans ce sens, «le lien étroit entre l'école et la religion en ce sens que c'est l'école qui corrige et cristallise les informations religieuses».
Par ailleurs, il a estimé que «l'enseignement est un message et non une profession gérée par les syndicats», appelant les enseignants à «s'engager ensemble sur la voie de l'édification et de la construction en évitant les risques de dérapages et les extrêmes ».
De son coté, le mufti d'Egypte Shawki Ibrahim Abdelkarim Moussa Allam a mis en avant «l'importance de l'enseignement religieux au sein des établissements officiels et scientifiques», appelant à «l'encadrement de la méthode scientifique par les experts afin de former un musulman modéré avec une personnalité cohérente».
«Livrer l'enseignement religieux à l'aléatoire a été nuisible aux enfants de la nation musulmane qui ont reçu un enseignement erroné de la religion, d'où les phénomènes de l'extrémisme et du «Takfir» (excommunication) au nom de l'Islam et le ralliement aux groupes terroristes», a-t-il ajouté.
Il a appelé à élaborer des programmes d'éducation islamique favorisant la tolérance et la réflexion, soulignant que «l'Islam n'est pas venu pour nier l'existence de l'autre».
Pour sa part, le ministre syrien des Waqfs, Mohamed Abdul Sattar a dénoncé
«la campagne féroce qui est menée aujourd'hui contre la nation musulmane et les fondements de l'Islam par des organisations terroristes extrémistes qui instrumentalisent la religion à des fins politiques».
Il a, à cet égard, appelé à «lutter contre les idées extrémistes et takfiristes dans l'enseignements de l'éducation islamique dans tous les établissements», précisant que l'enseignement de cette matière en Syrie «repose sur l'analyse».
Le vice-président des Affaires religieuses en Turquie a, quant à lui, abordé l'expérience turque dans l'enseignement de l'éducation islamique qui vise, a-t-il dit, à «permettre au musulman d'interagir positivement avec son environnement».
Trente (30) Etats et instances islamiques prennent part à cette conférence internationale de deux jours qui sera sanctionnée par la Déclaration d'Alger qui prônera l'entente et l'unité et reflètera la véritable image de l'Islam. APS