La police turque a arrêté mardi plus de 50 personnes à Istanbul, plaçant la ville sous un contrôle renforcé alors que l'opposition s'apprêtait à manifester pour le 1er mai.
La fête annuelle des travailleurs a été marquée dans le passé par des confrontations entre manifestants et policiers, mais le pouvoir a empêché ces dernières années l'accès aux lieux de manifestation.
L'accès à la place Taksim, dans le centre-ville, était mardi entièrement bloqué par des cordons de police.
Les autorités ont également bloqué l'accès à l'avenue Istiklal, la principale rue commerçante et piétonnière de la ville, qui avait été le lieu dans le passé de défilés d'opposants.
Les partisans de l'opposition qui ont tenté de rejoindre la place Taksim ont été arrêtés sans ménagement, certains plaqués au sol par la police, selon un photographe de l'AFP.
Au total, 52 personnes ont été arrêtées à Istanbul et emmenées dans des bus pour être interrogés, selon l'agence Anadolu.
Selon l'agence, 26.000 policiers étaient mobilisés mardi à Istanbul, appuyés par trois hélicoptères, 85 camions avec des canons à eau et par 67 véhicules blindés.
Des milliers de personnes ont de leur côté pris part à un rassemblement autorisé pour les célébrations du 1er mai dans le quartier périphérique de Maltepe.
Des rassemblements autorisés avaient également lieu dans la capitale, Ankara, et dans d'autres villes du pays.
La tension politique est forte en Turquie à l'approche d'élections parlementaires et présidentielle anticipées, convoquées par le président Recep Tayyip Erdogan pour le 24 juin. M. Erdogan compte y obtenir un deuxième mandat en qualité de chef de l'Etat, et une majorité parlementaire écrasante