Le président du Croissant-Rouge sahraoui (CRS), Yahia Bouhabini, a indiqué mercredi à Alger que l'Algérie fait "l'exception" dans la prise en charge des refugiés qu'ils soient sahraouis ou d'autres pays.
"L'Algérie constitue l'exception dans la prise en charge des refugiés qu'ils soient sahraouis ou de pays arabes ou africains (....). La communauté internationale n'a pris connaissance de l'importance d'un tel sacrifice des Algériens qu'après l'éclatement récent de nombreux conflits ayant provoqué une véritable crise de réfugiés", a déclaré M. Bouhabini, lors de la cérémonie de remise d'un don de dix millions de dinars par l'ambassade de Chine à Alger aux profit des refugiés sahraouis se trouvant dans les camps à Tindouf.
L'Algérie "a fait exception dans la prise en charge de réfugiés au moment où de nombreux pays ont été accablés par la crise des réfugiés", a-t-il ajouté.
M. Bouhabini a, en outre, souligné que "la communauté internationale n'a pas pris conscience des sacrifices de l'Algérie en ce qui concerne l'aide et l'assistance humanitaires au profit des refugiés sahraouis pendant plus de 40 ans, qu'après le déclenchement des récents conflits ayant engendré une crise des réfugiés dans de nombreux pays européens".
Cette crise, a-t-il poursuivi, a "créé une prise de conscience internationale de la difficulté de supporter tous les fardeaux relatifs aux réfugiés, notamment en leur fournissant l'abri, la nourriture, l'éducation...".
"L'Algérie, qui n'a pas lâché les réfugiés sahraouis depuis plus de 42 ans, n'a pas demandé d'abriter les refugiés en échange d'une aide ou d'un soutien de la Communauté internationale, ou de partager les coûts et les charges avec d'autres pays, mais elle supporte seule ce fardeau", a reconnu le président du CRS.
Pour preuve, M. Bouhabini, a cité en exemple le fait que l'Algérie n'a parlé de la question des réfugiés sahraouis que dix ans après leur arrivée sur le sol algérien, et c'était, a-t-il rappelé, dans un rapport officiel soumis par ses autorités à l'ONU.
Soulignant la générosité de l'Algérie, le responsable humanitaire sahraoui a rappelé que "plus de 7.400 étudiants sahraouis sont inscrits dans les universités, instituts et écoles algériennes, avec une prise en charge entière", a également déclaré que "2.500 sahraouis malades suivent chaque année leurs soins aux frais de l'Etat algérien".
M. Bouhabini a, enfin, exprimé sa "gratitude" et ses "profonds remerciements" pour les efforts entrepris par les autorités algériennes et la société civile qui sont connues pour leurs soutien aux causes justes et de leur défense des Droits de l'homme", se félicitant du fait que les Sahraouis "grâce à la générosité de l'Algérie se sentent comme si ils étaient chez-eux".