La menace de la Corée du Nord d’annuler le sommet prévu entre le président Donald Trump et le leader Kim Jong-un, le 12 juin à Singapour, met l’administration Américaine dans la tourmente, alors que la Maison Blanche espérait un « succès rapide » des négociations sur la dénucléarisation de la péninsule Coréenne.
Mardi, Pyongyang a menacé de reconsidérer de participer à ce sommet si les Etats-Unis lui exigeaient unilatéralement de renoncer à l’arme nucléaire.
Cette mise en garde a en effet ramené la Maison Blanche à la réalité de la situation : le processus de négociation avec Kim Jong-un « demeurant plus que jamais périlleux, a commenté, mercredi, le média Américain CNN.
La Corée du Nord a dénoncé les exercices militaires annuels entre les forces US et sud-coréennes, au sud de la péninsule Coréenne, critiquant en particulier le Conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, pour avoir proposé le « modèle Libyen » pour la dénucléarisation de la Corée du Nord.
Fin avril, celui qui avait l’idée d’une frappe préventive contre la Corée du Nord, avait suggéré de stopper le programme nucléaire Nord- Coréen en s’appuyant sur les négociations menées avec la Libye, qui auraient selon lui, permis de mettre fin aux ambitions nucléaires de ce pays.
« C’est une tentative hautement sinistre de faire subir à la Corée du Nord le sort de la Libye et de l’Irak (…) je ne peux retenir ma colère face à cette politique Américaine », s’est offusqué Kim Kye-gwan, le ministre adjoint Nord-Coréen des Affaires étrangères.
Pour Pyongyang, le désaveu de Bolton apparait comme une priorité majeure. « Nous ne cachons pas notre sentiment de répugnance à son égard », a déclaré Kim Kye-Gwan.
« Nous avons exprimé notre intention de dénucléariser la péninsule Coréenne et précisé que la dénucléarisation doit mettre fin à la politique hostile à la Corée du Nord et au chantage des Etats-Unis », a-t-il indiqué.
« Les Etats-Unis ont mal apprécié la magnanimité et les initiatives de la Corée du Nord en les interprétant comme des signes de faiblesse » tout en essayant de faire croire qu’elles sont le résultat des sanctions et des pressions Américaines, a encore souligné le responsable Nord-Coréen.