Le Directeur général de la Sûreté nationale (SN), le général-major Abdelghani Hamel a mis en avant, mardi à Alger, la nécessité de renforcer et consolider le rapport entre l'institution sécuritaire et les différents médias pour l'amélioration les capacités de communication avec toutes les catégories de la société.
"Le renforcement de ce rapport requiert une entraide harmonieuse entre les hommes de la police et l'ensemble des organes de la presse nationale en tant que condition à toute action, notamment si elle vise à servir la patrie et le citoyen", a précisé le Directeur général de la Sûreté nationale (SN) dans son intervention lors du séminaire national sur "La communication sécuritaire et son rôle dans le développement de la sensibilisation en matière de sécurité.
Le général-major Hamel a affirmé que les progrès enregistrés en matière de communication institutionnelle au sein de la Sûreté nationale et les réalisations accomplies ont été concrétisés grâces aux efforts de tous les journalistes qui ont été un soutien fort et constant dans l'accompagnement de la Cellule de communication et de presse de la Sûreté nationale, les exhortant, à ce titre, à "poursuivre le travail avec la même détermination et persévérance pour l'accomplissement de cette noble mission", d'autant plus que "beaucoup de travail reste à faire", a-t-il dit.
Le DGSN a réitéré, à cette occasion, "l'accompagnement de son secteur à tous les efforts consentis, à travers notamment tous les moyens et programmes du système de communication du corps de la police et qui sont à même de développer les aptitudes et consolider les capacités de communications avec toutes les catégories de la société", soulignant que cette démarche est en tête de ses préoccupations et au cúur de sa stratégie de communication.
Pour sa part, le conférencier Hadir Mohamed a mis l'accent, dans sa communication intitulée "les Fake news sur les réseaux sociaux", sur la gravité de ce genre d'informations sur la stabilité de la société, expliquant qu'elles sont relayées sans s'assurer de leur source à des fins de propagande ou de gain facile sans aucun respect pour l'éthique journalistique".
Soulignant que ces fausses informations sont souvent "injectées" à des "timing" politiques et économiques précis ou durant des crises pour influencer la société, il a mis en avant l'importance de la contribution de tous les acteurs, notamment la société civile, à des campagnes de sensibilisation sur leur danger et de la réactivation du rôle des chargés de communication dans toutes les institutions nationales pour vérifier leur véracité".
Répondant aux questions des intervenants parmi les cadres de la Sûreté et les enseignants universitaires présents, le général-major Hamel a estimé que "le silence sur un tel sujet ouvre la voix à toutes les interprétations", affirmant que faire face à ce phénomène, au vue de la propagation des medias sociaux, implique la conjugaison des efforts de tous les acteurs en la matière et la nécessité de faire preuve de plus de vigilance et de communication en direction de la société.
Par ailleurs, le DGSN a fait état de "l'élaboration en cours d'une loi organique de la Sûreté nationale permettant de définir les menaces sécuritaires et les missions et rôle de tous les acteurs et de consolider le partenariat institutionnel entre ces acteurs".
Pour sa part, le directeur des Renseignements généraux, le contrôleur de police Djilali Boudalia a évoqué la stratégie tracée pour contrer ce genre de fausses informations, faisant état de la mise en place de cellules d'information au niveau des structures de la Sûreté nationale à travers les 48 wilayas et la formation des cadres pour leur gérer en plus de cellules de veille dans le but de contrôler ces fausses informations circulant sur le net.
Il a rappelé, dans ce sens, le numéro 1548 mis à la disposition des citoyens pour tout signalement ainsi que le numéro 104 après la propagation des fausses informations amplifiant le phénomène du rapt des enfants en plus du site de la DGSN et le travail de proximité avec les différentes stations de la Radio nationale.
De son côté, le Directeur des moyens techniques, le contrôleur de police, Zineddine Maalouf a évoqué les efforts déployés pour la lutte contre la cybercriminalité à travers un service centralisé, ainsi que l'intérêt particulier accordé à la formation de l'élément humain et les relations de coopération et de partenariat établies avec Afripol, Interpol et Europol en matière d'échange d'informations.