Le mouvement palestinien baptisé "la Grande marche du retour" a annoncé dimanche le départ d'un bateau humanitaire à partir de mardi de la bande de Ghaza afin de briser le blocus israélien imposé à l'enclave palestinienne depuis plus de dix ans.
"Nous annonçons le départ du premier navire depuis la bande de Ghaza vers le monde mardi prochain à 11H00 (09H00 GMT). Le navire transportera un groupe de malades, des étudiants et des diplômés au chômage", a annoncé Salah Abd al-'Ati, militant des droits de l'Homme et membre du comité d'organisation de la Grande marche du retour, cité par les médias.
S'exprimant lors d'une conférence de presse organisée dans un port de pêcheurs à l'ouest de la ville de Ghaza, Salah Abd al-'Ati a indiqué qu'il s'agit de la première initiative du genre lancée depuis Ghaza, sans donner la destination finale de ce bateau.
Ce départ coïncide, a-t-il dit, avec le huitième anniversaire du massacre du Mavi Marmara. Le 31 mai 2010, des soldats de l'occupant israélien ont attaqué sauvagement le Mavi Marmara, un navire affrété par une association turque tuant 10 humanitaires turcs.
Le ferry faisait partie d'une flottille internationale de six bateaux chargés d'aide humanitaire qui tentaient de briser le blocus imposé par Israël à la bande de Ghaza, depuis plusieurs années.
Le départ du bateau mardi consacrera "le lancement de la première ligne maritime entre Ghaza et le reste du monde et la mise en application des normes relatives aux droits de l'Homme qui assurent la liberté de mouvement", a souligné Salah Abd al-'Ati.
"Il est temps de mettre fin au blocus", a-t-il dit, tout en demandant aux Nations unies, au Comité international de la Croix-Rouge et à l'Union européenne d'assurer la protection de ce voyage.
L'occupant israélien impose depuis plus de 10 ans un blocus terrestre, aérien et maritime à la bande de Ghaza défiant ainsi la communauté internationale et les résolutions de l'ONU exigeant sa levée.
Depuis le 30 mars dernier, les Palestiniens de la bande de Ghaza manifestent contre ce blocus et exigent le retour des réfugiés palestiniens spoliés de leurs terres en 1948 lors de la création de l'entité sioniste.
Face à ces manifestations pacifiques, les forces d'occupation israéliennes ont procédé à des tirs à balles réelles tuant au moins 118 Palestiniens et blessant plus de 13 000 personnes suscitant une vive condamnation internationale dénonçant un "massacre à ciel ouvert" et réclamant l'intervention urgente du Conseil de sécurité pour protéger les Palestiniens. APS