
Le CICR a averti, jeudi, que le système de santé de la bande de Gaza traversait une crise « épique » après la pire flambée de violences depuis 4 ans qui a causé des milliers de morts et de 13.000 blessés des suites des agressions incessantes de l’occupant de la Palestine.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé qu'il allait augmenter son aide au cours des 6 prochains mois, en envoyant deux équipes de chirurgiens, des spécialistes et des fournitures médicales.
« Les récentes manifestations et les violences à la frontière de Gaza avec Israël ont déclenché une crise d'une magnitude sans précédent », a déclaré Robert Mardini, chef des opérations du CICR pour le Proche et le Moyen-Orient, lors d'une conférence de presse à Genève.
Fin mars, au moins 122 Palestiniens ont rejoint la longue liste des tués par les tirs des soldats de l’occupation auxquels s’ajoutent plus de 13.000 blessés, dont plus de 3.600 par balles réelles, a précisé le CICR.
M. Mardini a relevé qu'au cours de ces sept semaines de violences, « nous avons dépassé le total de blessés de la guerre d'août 2014 ».
« Cette extraordinaire crise du système de santé dont il a noté qu’il était « au bord de l’effondrement », survient après de multiples et longues crises chroniques qui ont touché tous les secteurs de la société à Gaza », a-t-il ajouté.
Parmi les récents blessés, quelque 1.350 vont avoir besoin de 3 à 5 opérations, soit « un total de plus de 4.000 opérations, dont la moitié seront assurées par les équipes du CICR », a souligné M. Mardini, ajoutant qu’un tel volume de travail « submergerait n'importe quel système de santé dans le monde ».
Le responsable du CICR a, d’autre part, rappelé que la bande de Gaza, transformée en ghetto, souffrait d'un taux de chômage très élevé, de coupures d'électricité et d'eau et d'un système sanitaire incapable de faire face à la demande.
Pendant que le personnel médical tente de « sauver des vies et des membres », il a moins de temps pour s'occuper des accouchements ou des crises cardiaques, a-t-il expliqué. « Gaza est un navire qui coule », a-t-il déploré.