Une feuille de route a été mise en place pour rationaliser la consommation d’électricité dans les communes, notamment l’éclairage public, a indiqué samedi à Alger une cadre du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.
Intervenant lors d’une rencontre nationale sur le thème «Les collectivités locales au cœur de la transition énergétique : opportunités et défis », Mme Nahla Kheddache, chef de projet énergies renouvelables au ministère de l’Intérieur, a précisé que cette feuille de route comprenait plusieurs axes, dont le remplacement graduel des lampes classiques, utilisées dans l’éclairage public, par des lampes LED, considérées comme moins énergivores.
Cela se fera, a-t-elle expliqué, dans le cadre d’un programme pilote qui est en cours de finalisation. Il concernera dans un premier temps 31 communes, avant d’être élargi aux différentes régions du pays.
Elle a, dans ce contexte, relevé que le remplacement de 60% des lampes classiques par des lampes LED permettra de réduire le coût annuel de l’éclairage public de 8,4 milliards de dinars actuellement, à 5,6 milliards de dinars.
La feuille de route, élaborée en collaboration avec le ministère de l’Energie, ambitionne également de développer l’utilisation de l’énergie solaire au niveau des communes, notamment en ce qui concerne l’éclairage public et l’alimentation électrique des structures publiques comme les écoles, les mosquées et autres établissements.
Un programme d’éclairage public autonome, étalé sur une durée de trois ans, a été introduit dans cette feuille de route, permettant une réduction de la consommation d’électricité de 61 MW/an, soit un gain équivalent à 277 millions de dinars, a-t-elle ajouté.
Mme Kheddache a, par ailleurs, indiqué qu’une instruction a été adressée, au cours de cette année, aux quatorze wilayas côtières pour l’utilisation, durant la saison estivale, des panneaux photovoltaïques pour l’éclairage notamment des parkings des plages, espaces balnéaires et autres espaces de détente.
Pour sa part, le Président-directeur général de la Société algérienne de la distribution de l’électricité et du gaz, Mourad Adjal, a indiqué que 8% de la consommation nationale en électricité revenaient aux communes.
L’éclairage public, qui représente plus de 70% de la consommation des communes en électricité, occupe la première place des infrastructures et établissements énergivores tant au niveau local que national, a-t-il précisé.
Selon lui, la consommation annuelle de l’électricité de wilayas comme Alger ou Oran, équivaut la production d’une centrale électrique de 130 MW.
APS