
Les Maliens votent dimanche pour un scrutin présidentiel censé dynamiser la mise en oeuvre de l'accord de paix de 2015, déterminant pour l'ensemble du Sahel, confronté à une menace terroriste persistante.
Environ 23.000 bureaux de vote ont ouvert leurs portes à partir de 08h00 (GMT et locale), les premiers résultats ne commençant à être connus que dans 48 heures.
Plus de huit millions d'habitants de ce vaste pays enclavé d'Afrique de l'Ouest, comptant une vingtaine d'ethnies, sont appelés aux urnes pour soit reconduire soit le président Ibrahim Boubacar Keïta, 73 ans, soit élire l’un de ses 23 concurrents, parmi lequels figurent le chef de l'opposition, Soumaïla Cissé ainsi qu'une seule femme candidate, Djeneba N'Diaye.
Si les élections de 2013 ont permis de rétablir l'ordre constitutionnel, celles de 2018 représentent pour les Maliens un défi destiné à prouver que « le processus démocratique est irréversible », avait observé le chef de la mission de l'ONU au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif, relevant que la situation dans le pays restait fragile.
L'opposition, qui dénonçait un risque de fraude, a fini par s'entendre avec le gouvernement au sujet du fichier électoral, levant l'une des hypothèques pesant sur le vote.
Les questions sécuritaires restent centrales dans le pays ou les terroristes islamiques par la voix du Touareg Malien, Iyad Ag Ghaly, ont estimé que ces élections « ne sont rien d'autre que la poursuite d'un mirage dont nos peuples ne récolteront que des illusions ».