Le prix du panier de référence du brut de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s’est établivendredi à 70,60 dollars, contre 72,03 dollars la veille, a indiqué lundicette Organisation sur son site web.
Introduit en 2005, le panier de référence de l'Opep comprend quatorze (14) types de pétrole: le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Djeno
(Congo), Orient (Equateur),Zafiro ( Guinée Equatoriale), Rabi light (Gabon), l'Iran Heavy (Iran), Basra Light (Irak), Kuwait Export ( kuwait), Es Sider (Lybie),Bonny Light(Nigeria), Qatar Marin(Qatar), Arab Light (Arabie Saoudite), Murban (UAE) et le Merey (Venezuela).
Les prix du pétrole se stabilisaient vendredi en cours d'échanges européens après avoir creusé leurs pertes en début de séance alors que lestensions commerciales et la vigueur du dollar pèsent sur la demande.
Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 72,12 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 5 cents par rapport à la clôture de jeudi après avoiratteint 71,40 dollars, à son plus bas depuis plus de trois semaines dans lamatinée.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange
(Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de septembre cédait 1 cent à 66,80 dollars après avoir touché 66,14 dollars, à son plus bas depuis plus d'un mois et demi dans la matinée.
«Les craintes que les importations chinoises de brut américain soienttaxées se sont intensifiées cette semaine, alors que Pékin a émis des taxes
sur les produits pétroliers (distillés)», ont expliqué les analystes.
La tension commerciale entre la Chine et les Etats-Unis a monté d'un crancette semaine, quand Pékin a annoncé mercredi qu'elle imposerait des droitsde douane de 25% visant 16 milliards de dollars supplémentaires de produits américains, conformément à sa promesse de riposter face aux dernières taxes américaines sur ses produits.
«Par ailleurs, la vigueur du dollar pèse également sur les perspectives dela demande de pétrole», selon les analystes.
Comme les cours du baril sont fixés en monnaie américaine, lesinvestisseurs utilisant d'autres devises voient leur pouvoir d'achat fondrequand le billet vert étincelle.
A plus long terme cependant, les marchés surveillent l'Iran, troisièmeplus grand producteur de l'Opep, qui va voir ses ventes à l'étrangerplombées par les sanctions américaines qui seront effectives à partir denovembre.
«Quand les sanctions pétrolières contre l'Iran prendront effet, peut-être conjointement avec des problèmes de production ailleurs, le maintien del'offre mondiale pourrait s'avérer très difficile», a ainsi mis en gardel'Agence internationale de l'Energie (AIE) dans son rapport mensuel.
Le dernier train de sanctions s'était traduit par une chute des exportations de brut de 1,2 million de barils par jour (mbj) mais «cette fois-ci l'impact pourrait être encore plus sévère», selon le rapport.
L'AIE note toutefois que pour l'instant, les inquiétudes sur l'offre se sont calmées, même si elle fait état d'un déclin surprise de la production saoudienne en juillet: elle a en effet baissé de 110.000 barils par jour
(b/j) à 10,35 mbj, avec un déclin des exportations.
Pour rappel, les 24 pays producteurs Opep et non Opep, ont convenu le 23juin dernier à Vienne de limiter à 100% leur niveau de respect desengagements pris dans le cadre de l’accord de baisse qui vise à retirer dumarché 1,8 million de barils/jour (1,2 million barils/jour pour les membresde l’Opep, 0,6 million barils/jours pour les producteurs hors Opep.
Les pays participants à la déclaration de coopération ont atteint un niveau de conformité de 121% en juin 2018.
La prochaine réunion de l'Opep est prévue pour la dernière semaine du mois de septembre à Alger.
APS