Malgré ses faibles moyens, en lits en particulier, le service maternité de l’hôpital Neffissa Hamoud , à l’est d’Alger, continue à être une structure très sollicité, « trop même » par les femmes enceintes. Plus de 1.000 accouchements y sont, en effet, pratiqués annuellement.
Dans un reportage consacré à ce sujet, la chaine 3 de la Radio Algérienne, par la voix de son journaliste constate, ce dimanche, que le service de gynécologie est trop sollicité par les parturientes, rappelant qu’il pratique « plus de 60 accouchements » quotidiennement.
Questionné, le professeur Mechtouhe, médecin chef de la maternité explique que « même s’il n’y a pas de place pour l’accueillir », toute patiente qui s’y présente est prise en charge, déclarant préférer assurer la sécurité de celle-ci mais « peut-être pas son confort ».
Il abonde dans le sens de la création d’un réseau de prise en charge de parturiente. Plus explicite, il explique que dans le cas d’une grossesse « normale », donc sans risque, la patiente pourrait être orientée vers une maternité de niveau deux.
Si, poursuit-il, lors d’un dépistage, il est observé une « anomalie » chez une femme enceinte, cela devient donc une « grossesse à risque », d’où la nécessité de l’orienter vers une maternité de niveau 3 ou 4.
Ce médecin considère, d’autre part, que le personnel traitant les femmes enceintes est mal réparti. Dans certains établissements de santé, relève-t-il, le nombre de résidents est « nettement supérieur » aux besoins.
Il s’étonne, ainsi, qu’un service possédant 60 lits dispose de 60 résidents et de trois ou quatre formateurs », alors que dans certains grands centres hospitaliers ne disposent pour leur part que de 8 résidents « et que tout tourne très bien ».
En dépit de la multiplication du nombre de maternité au niveau de la capitale et à travers le pays, commente-t-il, l’auteur du reportage relève que nombre de femmes enceintes préfèrent accoucher au niveau de l’établissement Neffissa Hamoud sans cependant expliquer les raisons de ce choix.