Nouveau modèle de consommation énergétique par les collectivités locales : signature de conventions entre le ministère de l’Energie et 33 communes dans 29 wilayas

Ph. FB Noureddine Bédoui

La facture de l’électricité st pour le moins excessive pour les collectivités locales, atteignant les 27 milliard de dinars en 2017, et c’est l’éclairage public en est la principale raison. C’est un véritable casse-tête pour le ministère de l’Intérieur qui a décidé de passer à un nouveau modèle de consommation.

Le ministre de l'Intérieur, des collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui a en effet fait état, jeudi à Alger, de la mise en place d'une feuille de route pour la création d'un «nouveau modèle» de consommation de l'énergie dans les structures et les biens publics au niveau local.

« Un modèle qui contribuera à la réduction des moyennes de consommation et la protection de l'environnement, tout en encourageant la création d'un tissu de micro-entreprises activant dans ce domaine», a indiqué M. Bedoui, lors de la cérémonie de signature de conventions de financement commun entre le ministère de l'Energie et les représentants des communes.  

Ces conventions portent sur le remplacement des lampes utilisées actuellement pour l'éclairage public par des lampes économiques au niveau de 33 communes réparties dans 29 wilayas.

A ce propos, le ministre a précisé que cette feuille de route reposait sur la définition d'un programme d'investissement en faveur des collectivités locales, en vigueur depuis le deuxième semestre 2018 et s'étalera jusqu'à 2020.

Bénéficiant d'une enveloppe de plus de 40 milliards de dinars, le programme a pour objectif d'intégrer les énergies renouvelables au niveau des biens communaux, et ce, en dotant 1 541 écoles primaires par l'électricité produite par l'énergie solaire soit une moyenne d'une (01) école primaire par commune à l'horizon 2020.

Le ministre a rappelé la réception et la réalisation de 80 écoles, au niveau national, dotées d'énergie solaire au titre de l'année en cours.

Ces projets revêtent, a-t-il poursuivi, «un caractère aussi bien écologique qu'économique permettant de souffler aux esprits des enfants scolarisés le sens de sensibilisation à l'importance des énergies renouvelables afin de transmettre cette culture et cet engagement écologique à leurs familles».

Dans ce contexte, le ministère a adressé des instructions pour la généralisation de l'éclairage public alimenté par les panneaux solaires notamment dans les wilayas du sud, des hauts plateaux ainsi que les régions lointaines ne bénéficiant pas encore du réseau national d'électricité.

Environ 100.000 poteaux d'éclairage public comptant sur des panneaux solaires seront réalisés à l'horizon 2020, a précisé le ministre, faisant état de «l'autonomie» que procureront ces panneaux dans l'alimentation en énergie «propre» sans avoir à payer ainsi aucune facture d'électricité.

Par ailleurs, M. Bedoui a affirmé que plus de 148 mosquées seront alimentées en panneaux solaires, grâce à ce programme ternaire, avec la programmation de généralisation de cette initiative progressivement vers d'autres mosquées».

Le secteur œuvre également, dans le cadre de ce programme d'investissement,  à poursuivre les travaux des grandes réalisations en matière d'alimentation en électricité en annexant au réseau national certaines régions éloignées situées notamment dans le grand sud, les hauts plateaux ou dans les zones frontalières. Une alimentation en électricité qui concernera environ 25.000 foyers à l'horizon 2020.

Abordant l'importance de ce programme pour toutes les wilayas et principalement les wilayas du Sud et les wilayas déléguées, le ministre de l'Intérieur a précisé que «le défi des énergies renouvelables s'avère aujourd'hui une nécessité et est loin d'être un choix, d'autant que ces régions bénéficient d'une énergie solaire importante, dans une ère où les technologies utilisées dans cette source ont nettement évolué et sont devenues plus efficaces et moins consommatrices en termes de coûts d'investissement primaire et de frais d'exploitation», a-t-il ajouté.

Pour le ministre de l'Intérieur, toutes les collectivités locales sont appelées à valoriser ces occasions en vue de développer des projets locaux «amis de l’environnement», et susceptibles de conférer «davantage d’autonomie» vis-à-vis du réseau national et d’économiser les enveloppes destinées auparavant aux factures d’électricité.     

M. Bedoui a souligné, à cet égard, que «le défi de la transition énergétique locale est un choix irréversible, tant que la situation financière actuelle des collectivités locales requiert de chercher des solutions alternatives, afin de réduire les dépenses du budget». 

Il a mis l’accent, en outre, sur la formation, la qualifiant de clé de la transition énergétique.  

Pour rappel, plusieurs conventions de financement avaient été signé entre le ministère de l'Energie et les représentants des Assemblées populaires communales (APC) pour financer une deuxième opération de substitution des lampes ordinaires de l'éclairage public par des lampes économiques «LED» (lampe à diode électroluminescente) au profit de 33 communes, répartis sur 29 wilayas.

En vertu de ces conventions, le financement de l'opération de substitution de 10.000 unités d'éclairage public ordinaires par des lampes économiques sera assuré au niveau des collectivités locales à travers une moyenne de 300 appareils d'éclairage public dans chacune de ces 33 communes.

Ces conventions prévoient la contribution du Fonds national pour la maitrise de l’énergie (FNME) au financement du programme à hauteur de 50%, l’autre moitié sera prise en charge par les communes. Le montant de ce programme de financement s'élève à 400 millions de dinars.  

Il s'agit pour M. Bedoui de «la deuxième initiative, et non pas la dernière, et sera suivie par d’autres opérations similaires, afin de couvrir un grand nombre de communes par l’éclairage économique.

APS / Radio Algérienne

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