Plus d'une centaine d'actions et de solutions pour demain seront examinées au Forum de Paris sur la paix qui s'ouvrira dimanche pour lequel 105 pays ont été invités.
Dans un contexte de tensions internationales, le Forum, qui accueillera une soixantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, veut «redonner corps» au multilatéralisme et à l’action collective avec la contribution des acteurs politiques et de ceux qui sont engagés dans la recherche et la mise en œuvre de solutions aux défis globaux de l'humanité entière, dont les conflits armés, le réchauffement climatique et la déstabilisation de l’Internet.
Au cours des travaux du Forum, qui dureront trois jours, les acteurs de la société civile, les dirigeants d’organisations régionales et internationales, les chefs d’Etat et de gouvernement, dont le Premier ministre Ahmed Ouyahia, auront l'opportunité de faire émerger, lors de leurs rencontres, les solutions de demain, selon les organisateurs qui ont prévu de tout décloisonner afin de permettre à des débats libres et ouverts et faciliter les échanges.
Le Premier ministre Ahmed Ouyahia, accompagné du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a été désigné par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour prendre part aux cérémonies commémoratives du centenaire de l'Armistice de la Première Guerre mondiale et au Forum des chefs d'Etat et de gouvernement sur la paix, rappelle-t-on.
N'étant pas conçu comme un sommet, un salon ou une conférence internationale, le Forum de Paris sur la paix, qui coïncide avec les festivités du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, «place en son cœur les solutions innovantes qui répondent aux défis d’aujourd’hui en matière de gouvernance et autour desquelles toutes les séquences sont organisées», a-t-on précisé.
«Cent ans après la fin de la Première Guerre mondiale, le Forum de Paris sur la paix rappelle qu’il y a une urgence à agir qui exige action concrète, liberté de ton et dialogue ouvert entre tous les acteurs», a-t-on ajouté.
Au total 850 initiatives concrètes ont été auditées par un Comité de sélection qui n'a retenu que 120 pour les présenter au Forum. Le secrétaire général de l'Onu, la directrice du FMI, le directeur de l’OMC et le président de la Banque Mondiale seront présents aux travaux de ce Forum.
Selon le Quai d'Orsay, plus de 40 projets à dimension internationale ont été labellisés dans 27 Etats, par la Mission du centenaire, dont de nombreux pays européens (Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, Grèce, Espagne, Bulgarie, Serbie, Islande, etc.), mais aussi américains (Etats-Unis, Canada, Pérou, Mexique), africains (Tchad, Mauritanie, Tunisie), d’Océanie (Australie) et d’Asie (Chine, Thaïlande, Inde).
Les dirigeants de nombreuses organisations multilatérales sont également annoncés, notamment celles qui ont leur siège à Paris comme l'Organisation de la coopération et du développement économiques (OCDE), l'UNESCO, l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Cinq thématiques sont prévues au programme des travaux : paix et sécurité, environnement, développement, économie inclusive et nouvelles technologies.
Les organisateurs ont prévu plusieurs formats de rencontres avec des configurations très variées : tribunes, masterclass ou tables rondes. Les débats prendront des formats imaginés en fishbowl (participatif), brainstorm, conversation ou vote, qui «correspondent à un besoin de franchise et de simplicité dans la façon d’apporter des réponses aux problèmes rencontrés».
Durant les trois jours de la rencontre, un hackathon (programmation informatique collaborative) sur la transparence des données financières est aussi programmé.
APS