Les prix du pétrole renouaient avec la baisse jeudi en cours d'échanges européens, effaçant leurs gains de la veille dans un marché qui pourrait tourner au ralenti en ce jour férié aux Etats-Unis.
Ce jeudi matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 62,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 61 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance reculait de 71 cents à 53,92 dollars.
«La légère correction d'hier n'a pas changé l'idée d'un marché orienté à la baisse», estime Tamas Varga, analyste, qui précise, alors que les marchés seront fermés jeudi aux Etats-Unis pour Thanksgiving, que le pétrole «tend à être volatil quand les Etats-Unis sont en vacances».
Les prix «ne parviennent pas à prolonger le bond de la veille dans la foulée d'une hausse des stocks américains», relève pour sa part Craig Erlam, analyste.
Il estime toutefois qu'après avoir chuté d'environ 30% depuis leurs plus hauts en quatre ans atteints début octobre, les cours pourraient être tentés de se maintenir au-dessus de respectivement 50 dollars et 60 dollars pour le WTI et le Brent.
Mardi, les prix avaient lâché plus de 6% et sont tombés à 61,71 dollars pour le Brent et à 52,77 dollars pour le WTI, leurs plus bas depuis respectivement décembre et octobre 2017.
Le marché pourrait prendre en outre peu de risques, avant la réunion à Vienne des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires les 6 et 7 décembre. Ils devront y décider de restreindre, ou non, leurs extractions, ce qui devrait avoir de fortes implications pour les cours.
APS