Réchauffement climatique : des signaux de plus en plus inquiétants

Concentration record en CO2, chaleurs extrêmes, recul des glaces : les derniers indicateurs du réchauffement montrent l'accélération d'un phénomène planétaire et soulignent l'urgence à agir, au moment où s'ouvre, aujourd’hui, la 24ème Conférence de l'ONU sur les changements climatiques.

2018 devrait être la 4ème année la plus chaude recensée depuis le début des relevés, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Cet été, plusieurs parties de la planère ont été frappées par des vagues de chaleur, accompagnées de températures records en Algérie, au Portugal, en Scandinavie, en Corée du Sud et au Japon, accompagnées parfois de gigantesques incendies.

En Arctique, l'étendue de la banquise est restée largement en-dessous de sa moyenne historique, tout au long de l'année, et a connu un niveau bas historique, en janvier-février. Les glaciers de la planète ont aussi rétréci pour la 38ème année consécutive.

Les concentrations des gaz à effet de serre ( dioxyde de carbone (CO2), méthane et protoxyde d'azote) ont atteint de nouveaux sommets en 2017 poursuivant sur leur lancée cette année.

La hausse du niveau des océans, variable selon les régions, a été en moyenne de 20 cm au XXe siècle. Aujourd'hui elle augmente d'environ 3,3 mm par an, le phénomène semblant  s'accélérer.

Si le réchauffement restait à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, le niveau des mers gagnerait 26 à 77 cm d'ici à 2100, selon les projections des experts. A +2°C, ce sera 10 cm de plus, soit jusqu'à 10 millions de personnes supplémentaires touchées.

Le réchauffement favorise déjà des phénomènes extrêmes, en particulier des sécheresses, des canicules et des ouragans.

Au 20 novembre, l'OMM recensait 70 cyclones tropicaux pour 2018 (pour une moyenne annuelle historique de 53).

Selon certaines études, le nombre de sécheresses, incendies, inondations et ouragans liés au dérèglement a doublé depuis 1990 ce qui signifierait des vagues de chaleur dans la plupart des régions.

Les pertes liées aux cataclysmes naturels atteignent 520 milliards de dollars par an, faisant basculer chaque année 26 millions de personnes dans la pauvreté, signale la Banque mondiale.

Sur les 8.688 espèces animales menacées ou quasi menacées, environ 20% sont déjà affectées par le réchauffement, du fait des températures et phénomènes extrêmes.

Les récifs coralliens ont subi ces dernières années un blanchissement massif et une mortalité record. Les scientifiques ont aussi relevé une multiplication des épisodes de canicule océanique, menaçant les écosystèmes marins.

RAM/Agences          

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