Le cessez-le-feu à Hodeida, au Yémen, sera appliqué mardi, a assuré lundi un responsable de l'ONU, alors que des combats se sont poursuivis ces derniers jours en dépit de l'accord conclu jeudi dernier en Suède spécifiant une entrée en vigueur immédiate.
"Oui c'est vrai", a répondu ce responsable interrogé sur des informations selon lesquelles le cessez-le-feu devait finalement être appliqué à compter de mardi, à 00H00, selon les médias.
Il a expliqué le choix de cette date par des raisons "opérationnelles".
L'accord de cessez-le-feu à Hodeida convenu lors des pourparlers de paix en Suède par les parties belligérantes au Yémen entrera en vigueur mardi 18 décembre, afin de mettre fin à l'effusion de sang dans la ville côtière par où transite l'essentiel de l'aide humanitaire internationale, avaient rapporté dimanche des médias locaux citant des sources de deux parties au conflit.
Le gouvernement yéménite et le mouvement d'Ansarullah (Houthi) ont décidé jeudi, une semaine après les pourparlers de paix parrainés par l'ONU en Suède, d'arrêter les combats dans les villes de Hodeida et de retirer leurs troupes de la ville de la Mer Rouge, qui sera placée sous le contrôle des observateurs onusiens.
En dépit de la trêve conclue sous l'égide de l'ONU, des raids aériens et des affrontements ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans la région de Hodeida, avaient rapporté des agences de presse, faisant état de la mort d'au moins 29 personnes, dont 22 éléments houthis.
L'accord, première avancée dans les efforts de paix depuis de cinq ans, s'inscrivait dans les mesures de renforcement de la confiance discutées lors des pourparlers de paix visant à ouvrir la voie à une trêve et à un cadre plus larges pour des négociations politiques devant garantir la résolution du conflit yéménite.
En vertu de cet accord, des observateurs internationaux seront déployés à Hodeida et tous les groupes et toutes les forces armées se retireront complètement dans les 21 jours suivant le cessez-le-feu.
L'accord prévoyait que le "Comité de coordination pour le redéploiement", qui comprend des membres des deux parties, supervise le cessez-le-feu et le retrait.
Le comité sera présidé par les Nations Unies. Une source de l'ONU a indiqué que le Comité devrait commencer ses travaux cette semaine.
Les parties en conflit doivent tenir une autre série de pourparlers en janvier 2019 afin de convenir d'un cadre politique pour des négociations visant à mettre un terme au conflit qui a causé la mort de plus de 10 000 personnes et provoqué une grave crise humanitaire.