Les forces de sécurité vénézuéliennes ont découvert un "nouveau complot" visant à renverser le président légitime, Nicolas Maduro, a déclaré le ministre de l'Intérieur Nestor Reverol, cité vendredi par des médias.
M. Reverol a précisé que cette conspiration impliquait "un groupe d'assassins embauchés par l'extrême droite vénézuélienne ayant projeté d'assassiner des dirigeants politiques et militaires".
Les services de renseignement ont recueilli des informations montrant que ce groupe était composé de déserteurs de la Force armée nationale bolivarienne (FANB), lesquels sont entrés dans le pays depuis la Colombie, a affirmé le ministre.
L'enquête avait conduit à l'arrestation à Valles del Tuy, dans la grande banlieue de Caracas, d'un des leaders de ce complot, Miguel Palacios Salcedo, qui a déserté la FANB en 2006, selon M. Reverol.
Son interrogatoire a permis l'arrestation du lieutenant Alberto Salazar Cabanas, alors que les deux autres déserteurs l'accompagnant ont réussi à fuir, a indiqué le ministre.
Des éléments ont également conduit à l'arrestation jeudi matin du colonel à la retraite Oswaldo Garcia Palomo et de deux autres personnes. L'ancien officier était recherché dans le cadre de la tentative d'assassinat visant M. Maduro le 4 août dernier.
Les enquêteurs ont découvert dans la voiture où il se trouvait "deux fusils AK103, deux téléphones satellite et 500 bracelets portant la mention 'OC', qui signifie "Opération Constitution'", d'après Nestor Reverol.
Le ministre de l'Intérieur avait indiqué la veille qu'un incident avait opposé les forces de sécurité à des personnes circulant à Caracas dans une voiture aux fausses plaques d'immatriculation.
Selon lui, il s'agissait là de membres d'un gang criminel "employés par la droite vénézuélienne" pour créer des attaques de diversion afin de semer le chaos. Deux personnes ont été tuées lors de l'interpellation et deux autres se sont enfuies.
La situation politique difficile au Venezuela s'est aggravée depuis que le chef de l'opposition, Juan Guaido, s'est proclamé président par intérim le 23 janvier et a été reconnu par les Etats-Unis et d'autres pays.