Quelque 176.000 infractions pour défaut de contrôle technique périodique des véhicules ont été enregistrées en 2018, année où a té enregistré "le meilleur bilan" en terme de sécurité routière depuis les années 90, a fait savoir jeudi à Alger, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du Territoire, Noureddine Bedoui.
Intervenant lors d'une séance plénière au Conseil de la nation, présidée par M. Abdelkader Bensalah, M. Bedoui qui répondait à une question sur le contrôle technique des véhicules, a indiqué que "le contrôle technique des véhicules est au centre des activités des services de sécurité lors de toute opération de contrôle, où les conducteurs des véhicules sont appelés à présenter le procès-verbal de contrôle technique, un document nécessaire au même titre que le permis de conduire, la carte d'immatriculation et l'attestation d'assurance"
L'application stricte de la loi par les services de police a permis d'enregistrer, en 2018, près de 176.000 contraventions relatives au défaut de contrôle technique, un chiffre "inquiétant", vu les risques présentés par ces véhicules sur les usagers de la route.
"Les PV des contrevenants ont été établis et transférés directement aux instances compétentes", a précisé le ministre qui a rappelé que la loi stipule que "toute personne qui ne soumet pas son véhicule au contrôle technique périodique obligatoire est passible d'une peine d'emprisonnement de deux à six mois, assortie d'une amende de 20.000 à 50.000 DA ou l'une des deux sanctions".
Le cadre juridique et coercitif relatif au contrôle technique périodique est très claire et les services de sécurité, ainsi que la Gendarmerie nationale veillent à son application stricte, a poursuivi le ministre.
Dans le même contexte, le ministre a indiqué que "l'année 2018 a enregistré le meilleur bilan en terme de sécurité routière depuis les années 90, précisant que "la tendance est à la baisse, en termes de nombre d'accidents et de victimes en dépit de la hausse du nombre du parc national des véhicules (près de 9.200.000 véhicules)".
Il a estimé que "ces résultats, encourageants, des indicateurs de la sécurité routière, sont enregistrés notamment durant les quatre dernières années qui ont connu une baisse dans le nombre des accidents corporels de 34,68 %, dans le nombre de décès de 28,20% et dans le nombre de blessés de 41,83%".
"La réalisation de ces résultats, est le fruit des efforts des pouvoirs publics qui ont révisé la stratégies nationale de la sécurité routière d'une façon complémentaire, mise en oeuvre dans un cadre sectoriel coordonné", a indiqué M. Bedoui, qui a ajouté que ces résultats seront améliorés à l'avenir avec la mis en action de, la délégation nationale de la sécurité routière, qui sera chargée de la mise en oeuvre opérationnelle de la politique nationale de la sécurité routière et l"entrée en vigueur du système de permis de conduire à points".
Le ministre a souligné, par ailleurs, que l'opération d'élaboration du permis de conduire biométrique électronique, "se poursuit avec une cadence accélérée". Ainsi 27.367 permis de conduire ont été délivrés au profit des nouveaux demandeurs, a-t-il ajouté soulignant que ses services "poursuivent leurs efforts pour moderniser l'opération de contrôle technique afin de faciliter la mission des agents de l'ordre en leur permettant de mieux maitriser cette opération à travers la mise en vigueur du certificat électronique d'immatriculation des véhicules, et toutes les informations relatives au contrôle technique des véhicules seront introduites dans la puce électronique de ce nouveau document".
Ces mesures seront accompagnées par d'autres dispositions "d'une grande importance", dont la formation des agents chargés du contrôle au niveau des barrages, l'exploitation de l'expérience européenne en matière de contrôle technique et de contrôle des véhicules afin d'être en conformité avec les normes internationales en vigueur, notamment le projet relatif au renforcement des transports dans la région euro-méditerranéenne.
M. Bedoui a mis l'accent sur le rôle que peuvent jouer les constructeurs automobiles en Algérie en consacrant une partie de leurs bénéfices à la sensibilisation sur l'importance de la sécurité routière, tout en offrant des prestations de maintenance périodique des véhicules.