Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, présentera la Déclaration de politique générale lundi prochain devant l'Assembléepopulaire nationale (APN), a-t-on appris lundi auprès de l'Assemblée.
La Déclaration de politique générale qui sera présentée en séance plénière devant les députés de l'APN, sera suivie d'un débat général qui se poursuivra jusqu'à mercredi, alors que les réponses de M. Ouyahia aux questions et préoccupations des députés sont programmées jeudi 28 février dans l'après-midi, précise la même source.
La Déclaration de politique générale comprend six chapitres relatifs au bilan du gouvernement dans les différents secteurs et une conclusion axée sur "les vertus de la continuité". Elle comprend une évaluation du bilan du gouvernement qui "reflète de nombreuses avancées dans la mise en œuvre du programme du président de la République".
"Ces avancées soulignent les vertus de la continuité, qu’il s’agisse de la continuité dans le quinquennat actuel de son Excellence le Président Abdelaziz Bouteflika, ou qu’il s’agisse de la continuité dans le processus de reconstruction nationale conduit par le chef de l’Etat", souligne le document.
La Déclaration est accompagnée d’annexes résumant les résultats du quinquennat 2014-2018, mais aussi de la période allant de 1999 à 2018.
Il s'agit d'un bilan quinquennal 2014-2018 "riche en réformes et en réalisations", note le document, soulignant que "les cinq dernières années qui sont riches en avancées dans la modernisation de l’Etat, ont été marquées par l’exécution quasi-totale des engagements pris par le chef de l’Etat lorsqu’il s’est présenté devant le peuple en avril 2014".
Pour ce qui est du bilan 1999-2018, il est qualifié de "véritable renaissance nationale, fruit de la continuité". Le document cite notamment le rétablissement de la paix et de la réconciliation nationale, ainsi que les "réalisations physiques imposantes", entre autres la livraison totale de plus de 4 millions de logements, l’évolution des indicateurs du développement humain (les taux de scolarisation, de raccordements à l’eau potable, aux réseaux d’assainissement, à l’électricité proches de 100%), de même que le remboursement par anticipation de plus de 25 milliards USD de dettes.
Pour ce qui est des chapitres de la Déclaration de politique générale, le premier est consacré à l’amélioration de la gouvernance et le renforcement de l'Etat de droit, réparti en quatre sections, à savoir la modernisation de la gouvernance territoriale et des rapports avec les citoyens, la numérisation de l’administration publique et la poursuite de la modernisation de la gouvernance financière.
Le deuxième chapitre relatif à l'économie englobe plusieurs secteurs, notamment l'agriculture, le développement rural, la pêche, l'industrie, les mines, l'énergie, le tourisme, l'artisanat et le commerce.
Le troisième chapitre du document concerne la consolidation des infrastructures de base, alors que quatrième chapitre s'intéresse au développement humain dans divers domaines. Le cinquième chapitre est consacré au développement social et culturel et comprend sept sections.
Enfin, le sixième chapitre concerne la communauté nationale à l'étranger, la politique étrangère et la défense nationale.
Développement des moyens de communication
Les deux dernières années ont enregistré la poursuite du développement des moyens de communication en Algérie, relève la Déclaration de politique générale.
"Aujourd’hui, l'Algérie compte plus de 200 titres de presse écrite de diverses catégories, une quarantaine de chaines de télévision, une cinquantaine de radios publiques nationales et locales et plus d’une vingtaine de journaux électroniques", précise le document. Toutefois, le Gouvernement a noté que "toute cette corporation des médias se déploie d’une manière quelque peu anarchique", ajoutant que "l'Autorité de régulation de l’audiovisuel n'arrive pas à exercer réellement son mandat, alors que l'Autorité de régulation de la presse écrite n'est pas encore mise en place avec le concours de l'Exécutif, mais aussi des deux chambres du Parlement".
Concernant le développement de la presse locale, la Déclaration note que les "Pouvoirs publics poursuivent leurs efforts" dans ce domaine, citant, à ce propos, "l'installation de 115 émetteurs FM au bénéfice de la radio, dont la grande majorité dans les wilayas du sud et des hauts plateaux, le déploiement, au bénéfice de la télévision de 12 nouveaux émetteurs de la TNT".
En outre, un bouquet comportant cinq chaines de télévisions publiques, 55 chaines de radios publiques et le fil de l’Agence de presse est désormais diffusé par le biais du Satellite ALCOMSAT 1 à l’intérieur du pays et vers l’étranger, rappelle le document, soulignant qu'un "important effort" de formation universitaire dans le domaine des médias.
Enfin, la Déclaration précise que la publicité "n'est guère contrôlée par l’Etat", relevant que "sur un marché publicitaire annuel de 11,5 milliards DA, seuls 7,2 milliards DA empruntent le circuit de l’ANEP" et que cette manne publicitaire "va à plus de 80% à la presse privée tous médias confondus".
APS