Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré samedi à Addis Abeba que l’accord de paix au Mali, issu du processus d’Alger, est la "pierre angulaire" de la stabilité du Sahel, réitérant la détermination de l’ONU à continuer à le soutenir.
"Nous continuons de soutenir la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali, pierre angulaire, sans laquelle il ne peut y avoir de stabilité dans la région", a déclaré M. Guterres à l’ouverture du sommet du Conseil de paix et de sécurité de (CPS) l'Union africaine sur le Sahel et la Libye.
Appelant la communauté internationale à appuyer les efforts de la lutte antiterroriste au Sahel, le secrétaire général a indiqué qu’il était primordial de répondre aux appels des gouvernements de la région concernant leurs besoins sécuritaires et de développement.
"Nous savons qu’on ne pourra jamais mettre fin à l’extrémisme violent avec uniquement des solutions sécuritaires. Le développement reste le meilleur instrument de prévention pour la paix", a-t-il soutenu.
Peu avant le sommet, Guterres a pointé, lors d’une conférence de presse, l’insuffisance du dispositif en place pour vaincre le terrorisme au Sahel, tout en exhortant la communauté internationale à reconnaitre le besoin d’opérations africaines de lutte antiterroriste, appuyées par des mandats sous le chapitre VII du Conseil de sécurité des Nations unies et avec des financements prévisibles garantis par les contributions obligatoires.
"C’est évident pour le G5 Sahel aujourd’hui mais aussi pour la plus large coalition qu’il faut bâtir pour vaincre le terrorisme en Afrique", a-t-il déclaré.
Le SG de l’ONU a en outre affirmé que le terrorisme en Afrique est "une menace globale" et "c’est le devoir de tout le monde de montrer une solidarité effective avec les Etats africains qui sont en première ligne de ce combat".
Les discussions au sommet d’Addis Abeba sur le Sahel et la Libye se poursuivent à huis clos. La réunion a pour objectif de sécuriser une démarche africaine adaptée qui aidera à fixer le cessez-le-feu, le respect de l’embargo sur les armes et la cessation des interférences en Libye.
Au menu de ce sommet extraordinaire figure l’examen des conclusions de la réunion du Comité de haut niveau sur la Libye à Brazzaville, celles de la Conférence internationale de Berlin ainsi que les acquis de la réunion des pays voisins de la Libye qui s’est tenue le 23 janvier à Alger.
Il s’agit notamment de déterminer les mesures opérationnelles pour rendre le Comité de haut niveau de l'UA sur la Libye plus proactif et de définir la contribution de l’Afrique à la cessation effective des hostilités.
Au titre des contributions au processus de règlement de cette crise, l’UA va proposer une mission conjointe d’observateurs avec l’ONU pour surveiller le respect du cessez-le-feu après que les deux camps rivaux ont accepté de négocier une trêve durable.