Le Pakistan rouvre partiellement son espace aérien vendredi après l'avoir fermé mercredi du fait de tensions avec l'Inde voisine, a annoncé l'Autorité de l'aviation civile (AAC) pakistanaise.
"Nous ouvrirons notre espace aérien à 18H00 (13H00 GMT) aujourd'hui" pour des avions devant décoller ou atterrir à Islamabad, Peshawar, Karachi et Quetta, grandes villes pakistanaises, a déclaré Aamir Mehboob, le porte-parole de l'AAC. Les autres aéroports rouvriront "graduellement", a-t-il poursuivi.
L'AAC a demandé sur Twitter aux passagers de contacter leurs compagnies aériennes pour plus de détails.
L'AAC avait annoncé mercredi la fermeture "jusqu'à nouvel ordre" de son espace aérien après un épisode de vives tensions entre l'Inde et le Pakistan.
La fermeture de l'espace aérien pakistanais a perturbé le trafic aérien entre Europe et Asie. Thai Airways avait annoncé sur Twitter avoir annulé presque 30 vols, ce qui avait impacté 5.000 passagers.
Singapore Airlines, Emirates, Qatar airways, Saudi airlines et Air Canada avaient également dû détourner ou annuler des vols. L'AAC avait toutefois autorisé quelques vols jeudi.
Islamabad remet à l'Inde le pilote capturé
Le Pakistan a remis à l'Inde le pilote de chasse qu'il a capturé, en signe de bonne volonté pour faire baisser les tensions entre les deux pays voisins, ont rapporté les médias locaux, citant une source gouvernementale.
Les autorités pakistanaises ont remis aux autorités indiennes le pilote indien capturé, le lieutenant-colonel Abhinandan Varthaman, au terme d'une procédure nécessaire, a annoncé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.
Le pilote est rentré en Inde vendredi soir en passant par le poste-frontière de Wagah, près de la ville de Lahore, dans l'est du Pakistan, a indiqué le ministère pakistanais.
Selon le gouvernement du Pakistan, la libération du pilote indien constitue une preuve de bonne volonté d'Islamabad de désamorcer les tensions entre les deux pays voisins.
New Delhi a, pour rappel, exigé mercredi la libération sans délais de son pilote auprès d'Islamabad après sa capture.
Le conflit entre l'Inde et le Pakistan s'est enclenché suite à une offensive de l'armée indienne contre un groupe extrémistes en territoire pakistanais dans la région disputée du Cachemire, tuant une quarantaine d'éléments armés.
L'attaque de l'Inde a été interprétée par le Pakistan comme étant une violation pour ses frontières et elle a engagé en conséquence des offensives contre l'armée indienne dans la région.