Les travaux du 4e congrès de l'Association algérienne des routes ont été clôturés, dimanche à Alger, avec comme résultante, une cinquantaine de recommandations émanant des différents experts et opérateurs économiques du secteur des routes et infrastructures routières ayant participé à cette rencontre de deux jours.
Organisée par l'Association algérienne des routes, cette rencontre qui s'est tenue samedi et dimanche, a enregistré la participation d'environ 1.000 professionnels activant dans le domaine, a-t-on ainsi appris lors de la cérémonie de clôture.
Ayant comporté plusieurs panels et ateliers de discussion sur des thématiques axées notamment sur la sécurité, les infrastructures routières ainsi que sur les ouvrages d'art, des recommandations ont été relevées par l'assistance et qui vont alors être "listées et transmises aux départements ministériels chargés respectivement, de l'énergie, des mines, des transports et des travaux publics pour étude".
Ainsi, pour ce qui est de la thématique de la sécurité routière, il a été mis en exergue par le commission en charge de ce volet au sein de cette rencontre, la nécessité d'introduire dans les cahiers des charges des travaux publics l'utilisation des bitumes modifiés notamment pour des terrassement situés dans des zones à topologie chahutées (fortes pentes, carrefours...).
De même, la nécessité de réaliser de "bonnes maturations dans les études" notamment géotechniques a été relevée par ces experts qui conseillent également de confier les études géotechniques de stabilité et de glissement de terrain à des laboratoires spécialisés.
Pour ce qui est de la commission chargée de se pencher sur le volet "route saharienne et sécurité routière", elle recommande de trouver la solution pour orchestrer, créer et faciliter les échanges commerciaux entre les pays membres du comité du projet de la route transsaharienne qui, précise-t-on sur place, " s'en trouve très avancé".
En outre, cette même commission préconise de "favoriser les études d'exploitation des matériaux locaux en utilisant les différentes méthodes de traitement et d'amélioration et encourager aussi la réalisation des planches d'essais expérimentales pour vulgariser ces études".
Concernant les recommandations de la commission chargée du volet "technique et environnement", elles ont porté notamment sur la nécessité de vulgariser l'utilisation des géotextiles dans la réalisation des routes et ouvrages d'art et en proposer un guide technique.
Ceci, outre la nécessité d'encourager la production locale des géotextiles et leurs intégration dans les marchés publics ainsi que la nécessité de donner de l'importance aux études environnementales dans le cadre des études des tracés routiers et "les confier à des bureaux spécialisés en la matière".
Quant au volet "routes", la commission, qui en était en charge dans le cadre de cette rencontre, a recommandé la mise en œuvre d'un cahier des charges spécifique à la signalisation routière verticale et horizontale dans le cadre des avis d'appels d'offres.
Elle a aussi prescrit de former des techniciens en signalisation verticale et horizontale ainsi que de développer des moyens de transports collectifs et durables dans un cadre stratégique à long terme afin de réduire l'usage des véhicules personnels et désengorger les routes.
Pour la commission chargée d'étudier l'aspect "encouragement à l'export", elle prône de participer davantage aux manifestations économiques organisées dans les pays africains pour se faire connaitre (les opérateurs algériens du secteur) par les principaux bailleurs de fonds de ses pays en présentant de bonnes offres de service.
Elle préconise également de "constituer un fichier d'experts nationaux et internationaux qui pourraient être consultés dans le cadres des appels d'offres", et ce, entre autres recommandations énoncées à l'occasion de la clôture du Congrès.
Organisé sous le thème "la route, un patrimoine commun", le 4e Congrès de l'Association algérienne des routes a été ouvert par le ministre des Travaux publics et des Transports par intérim, M. Abdelwahid Temmar.
A l'ouverture de ces travaux, M. Temmar avait mis l'accent sur le facteur de la qualité dans la réalisation des routes dans le but de réduire le montant des enveloppes consacrées à leur entretien.
A noter que le réseau national routier, qui était long de 104.000 Km en 1999, s'étend aujourd'hui sur 128.000 km, soit 24.000 km de nouvelles routes réalisées, tandis que les autoroutes sont passées de 637 km à plus de 45.000 km actuellement.
S'agissant des ouvrages d'art, leur nombre est passé de 3.900 unités en 1999 à plus de 10.563 unités actuellement. De même pour les tunnels au nombre de 20 actuellement contre 7 en 1999.
Ces réalisations seront renforcées dans un proche avenir avec d'autres qui contribueront à la consolidation des infrastructures du pays, l'augmentation de la densité du réseau routier, l'amélioration de l'attractivité du territoire ainsi qu'un renforcement du réseau routier à la faveur de l'achèvement des programmes en cours.