Le Dr. Kamel Kadri, nutritionniste à l'Etablissement public hospitalier (EPH) de Birtraria a mis l'accent, mercredi à Alger, sur "la nécessité d'adapter la prise de médicaments par les personnes souffrant de maladies chroniques avec le jeûne durant le mois de Ramadan".
Les bienfaits du jeûne sont nombreux et prouvés scientifiquement notamment "la désintoxication du corps, l'amélioration du système immunitaire et la réduction de certaines maladies chroniques outre la perte de poids, le renoncement à la cigarette et la lutte contre certains types de cancer", a déclaré M. Kadri à l'occasion de la semaine de sensibilisation organisée du 24 au 27 avril par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en coordination avec le staff médical spécialisé de l'EPH de Birtraria à la clinique mobile "vers le chemin de la prévention".
"Certaines personnes atteintes de maladies chroniques s'exposent au danger en cas de déséquilibre entre la prise de médicaments et les repas dont elles ont grandement besoin", a-t-il estimé.
Dans ce cadre, le nutritionniste a précisé durant cet évènement de sensibilisation abrité par le Centre commercial "Ardis", que "les diabétiques sous insuline et ceux qui souffrent d'autres complications liées à cette maladie notamment les maladies cardiovasculaires et l'hypertension artérielle s'exposent au danger au cas où ils jeûnent car astreints à prendre au quotidien plusieurs médicaments".
La plupart des diabétiques ne respectent pas les conseils du médecin et font délibérément le jeûne, entrainant souvent un état comateux profond", a-t-il expliqué.
Plusieurs diabétiques ont affirmé qu'ils ne respectaient pas les indications du médecin leur interdisant de jeuner".
Pour sa part, Dr. Hafida Attafi, spécialiste en troubles du sommeil a mis l'accent sur "l'impératif de respecter les heures du sommeil nécessaires (5-6 heures) pour l'équilibre du corps humain".
Dans le cas contraire, ajoute Dr. Attafi, "il est conseillé de faire une petite sieste afin de rattraper le manque de sommeil".
Concernant les malades chroniques qui ne respectent pas la moyenne des heures de sommeil, Dr. Attafi a souligné qu'ils risquent de déséquilibrer leur horloge biologique réglé par l'hormone de mélatonine.