Le Parquet général de la Cour d'Alger a affirmé, jeudi dans un communiqué, qu'il était "soucieux de son indépendance" et qu'il accomplissait "son devoir professionnel en matière de lutte anti-corruption sans instigation de quelque partie que ce soit".
Le parquet général de la Cour d’Alger répond ainsi aux appréhensions quant à l’indépendance de ses dernières interventions en cascade contre des personnes politiques et de la finance interdits depuis des semaines de quitter le territoire national. Le parquet général assure via son communiqué « travailler loin de toutes pressions de quelque partie que ce soit ».
Il s’agit d’une série d’arrestations qui ont touché des hommes d’affaire suivies de procédures de levée d’immunité parlementaire contre d’anciens ministres, actuellement sénateurs membres du tiers présidentiel et néanmoins ex-ministres de la Solidarité, Djamel Ould Abbas et Said Barakat, en l’occurrence.
Ces jugements ont soulevé toutefois des interrogations et appréhension quant à l’indépendance de la justice accusée de rouvrir des dossiers sur injonction ou des pressions effectuées par les hautes autorités du moment au pays.
« Personne n’est en mesure de dicter aux services judiciaires la manière dans laquelle dont ils doivent traiter les affaires en cours d’instruction », explique le communiqué du parquet d’Alger ajoutant que « le procureur général veille personnellement au bon déroulement des enquêtes préliminaires (…) et la Cour d’Alger intervient à chaque fois qu’il est nécessaire pour éclairer l’opinion publique et apporter des informations fiables conformément au droit du citoyen à une information crédible et transparente », relève Chakib Benzaoui de la radio chaine 3, dans sa lecture dudit communiqué.