Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a appelé, vendredi à Tunis, les parties libyennes à aller dans le sens d'un règlement politique de la crise dans leur pays.
S'exprimant lors d'une conférence de presse qu'il a animé conjointement avec son homologue tunisien, Khémaies Jhinaoui, M. Boukadoum a précisé que le retour au dialogue et à la négociation entre Libyens, toutes tendances confondues, "demeure la solution idéale pour mettre fin aux hostilités et à l'escalade, et ce avec le soutien des pays voisins et de la communauté internationale.
La situation en Libye est le plus grand défi qui se pose à la région susceptible de menacer la stabilité sécuritaire en Tunisie et en Algérie, a souligné M. Boukadoum.
La non ingérence dans les affaires internes des pays est un principe de base dans la politique algérienne, a rappelé M. Boukdoum, ajoutant qu'"il est inadmissible de rester les bras croisés alors qu'une capitale maghrébine est bombardée".
Elles ont convenu, en outre, de fixer une date dans les meilleurs délais pour la tenue d'une réunion entre la Tunisie, l'Algérie et l'Egypte dans le cadre de l'initiative tripartite lancée depuis février 2017 pour un règlement politique inclusif de la crise libyenne.
Dans un appel conjoint rendu public à l'issue de leurs entretiens, MM. Boukadoum et Jhinaoui avaient appelé les parties libyennes à l'arrêt "immédiat" des hostilités pour mettre fin à l'effusion de sang du peuple libyen dans l'intérêt suprême de la Libye.
Ils ont affirmé que le règlement de la crise libyenne "ne saurait être militaire", mettant l'accent sur l'impératif de la reprise du dialogue inclusif inter-libyen et la préservation du processus politique comme unique solution à la crise libyenne conformément aux dispositions de l'accord politique, aux fins de parachever la période transitoire et les échéances électorales sous l'égide des Nations Unies.
Par ailleurs, M. Boukadoum a qualifié les relations bilatérales de "privilégiées", soulignant "la disponibilité de l'Algérie à les renforcer davantage" dans tous les domaines, politique, économique, commercial, consulaire et bien autres.
De son côté, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khémaies Jhinaoui a déclaré que la rencontre a permis d'examiner les relations bilatérales privilégiées de par leur intensité, leur profondeur et leurs liens historiques.
Les deux parties se sont mis d'accord sur les préparatifs de la prochaine réunion de la Grande commission mixte algéro-tunisienne prévue à Alger avant la fin de l'année.