Les agents de contrôle relevant du secteur du commerce ont observé mercredi une grève pour exiger l'amélioration de leurs conditions de travail notamment en ce qui concerne le système indemnitaire et la protection lors de l'exercice de leurs fonctions.
Prévu les 8 et 9 mai, ce débrayage organisé par le syndicat national des travailleurs du secteur de commerce (SNTC) se poursuivra les 13, 14 et 15 mai si les revendications ne sont pas prises en charge.
Dans une déclaration à l'APS, le SG du SNTC, Ahmed Allali a précisé que le mouvement a été "largement suivi" par les agents de contrôle au niveau des 48 wilayas y compris les points de contrôles frontaliers.
Cette grève, ajoute M. Allali, intervient suite au "rejet par le ministère du Commerce des revendications des agents qui ont déposé un préavis de grève pour le 30 avril, et après organisation de sit-in lundi et mardi derniers".
Dans ce sillage M. Allali a fait savoir que les revendications du SNTC étaient principalement axées sur le programme élaboré par les deux (02) groupes de travail conjoints, composés de cadres de l'Administration centrale, de représentants de partenaires sociaux ("SNAPAP" filière commerce et Syndicat national des travailleurs du commerce "SNTC").
De son côté, le ministère du Commerce a annoncé avoir entamé les procédures administratives contre ce débrayage à travers les huissiers afin de saisir la Justice.
Dans une déclaration à l'APS, le conseiller du ministre chargé de la communication, Samir Meftah a indiqué que le partenaire social qui a décidé d'observer une grève "a pris part au dialogue ouvert entre les deux parties et a présenté de nouvelles revendications irréalisables".
Les principales revendications débattues depuis la formation des deux groupes mixtes en décembre 2018 "ont été définitivement tranchées". Il s'agit essentiellement d'assurer une protection à travers un accompagnement par des éléments de la sûreté nationale et de la gendarmerie nationale ainsi que les revendications relatives au Fonds de revenus complémentaire (FRC) en suspens depuis près de vingt années (20) outre la formation.
L'action est en cours pour prendre en charge les autres revendications relatives au système d'indemnisation et aux statuts des travailleurs du secteur qui exigent du temps pour leur réalisation sur le terrain, car impliquant des mesures entre les ministères de la Justice et des Finances.
M. Meftah a appelé à mettre un terme à cette grève qui s'inscrit dans le cadre des "manipulations et des chantages" qui nuisent aux consommateurs et à reprendre le dialogue qui restera ouvert "aujourd'hui et demain".