Le prix du panier de quatorze pétroles bruts, qui sert de référence à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), s'est élevé mardi à 68,84 dollars le baril, contre 67,42 dollars la veille (lundi), a indiqué mercredi l'Opep sur son site web.
Introduit en 2005, le panier de référence de pétrole brut de l'Opep (ORB) comprend actuellement le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Djen(Congo),Oriente (Equateur), Zafiro (Guinée Equatoriale),Rabi light (Gabon), Iran Heavy (Iran),Basra Light (Irak), Kuwait Export ( Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigéria), Arab Light (Arabie saoudite), Murban (Emirats arabes unis) et Mery (Venezuela).
Mardi, les cours du pétrole divergeaient en cours d'échanges européens après leur chute de la semaine précédente, le marché peinant à trouver une direction forte entre des risques sur l'offre et sur la demande.
En fin d'après-midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 70,02 dollars à Londres, en baisse de 9 cents par rapport à la clôture de lundi.
A New York, le baril de WTI pour la même échéance gagnait 37 cents à 59 dollars.
La semaine dernière, les prix avaient dégringolé sous la pression de niveaux élevés des réserves américaines alors que le conflit commercial sino-américain menace de peser sur la croissance, et donc sur la demande mondiale.
Depuis, le cours du Brent a presque effacé ses pertes, tandis que le WTI peine à remonter la pente, tendance qui se résorbe à peine avec la hausse du prix à New York ce mardi.
Plus tôt, l'écart entre les deux cotations avait atteint son plus haut depuis près d'un an, à 11,32 dollars.
"Aux Etats-Unis, les stocks s'accumulent, avec une demande des raffineries étonnamment faible pour cette période de l'année", ont estimé des analystes.
Le Brent reflète pour sa part la tendance du marché international, où "les exportations de brut de l'Iran et du Venezuela sont en baisse en raison des sanctions américaines", ont rappelé des spécialistes.
Les investisseurs attendront par ailleurs les données hebdomadaires sur les réserves américaines, qui seront publiées jeudi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), soit un jour plus tard que d'habitude en raison d'un jour férié lundi aux Etats-Unis.
L'Organisation avait convenu en décembre 2018 avec dix pays producteurs non-Opep, la Russie à leur tête, d'une baisse conjointe de leur production de 1,2 million de barils/jour à partir du 1er janvier 2019, pour une période de six mois, avec une réduction de 800.000 barils/jour par l'Opep et de 400.000 barils/jour par ces pays producteurs non-Opep.
Le Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord Opep-non Opep (JMMC) a réaffirmé suite à sa 14éme réunion tenue récemment en Arabie saoudite son engagement à réaliser un marché équilibré et à £uvrer de manière durable pour la stabilité du marché pétrolier avec des fondamentaux solides.
Ce Comité est composé de l'Arabie Saoudite, la Russie, l'Algérie, les Emirats arabes unis, l'Iraq, le Kazakhstan, le Koweït, le Nigéria et le Venezuela.
Une réunion ministérielle de l'Opep est prévue en juin 2019 à Vienne et devra porter sur les mesures à prendre pour le second semestre de 2019.