Les pharmaciens d’officines tirent, une nouvelle fois, la sonnette d’alarme et alertent sur l’escalade des agressions contre les membres de leur corporation. Deux assassinats en trois mois ont été perpétrés par des délinquants. Le syndicat des pharmaciens d’officines exigent la protection de leurs vies et une refonte de l’arsenal juridique pour redonner sa place à la profession.
«La situation n’est pas seulement sensible, elle est dangereuse pour les pharmaciens», a dénoncé, Messaoud Belambri, président du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine lors de son passage, ce jeudi, dans l’émission l’Invité de la rédaction de la radio Chaine 3. Evoquant cette réalité insupportable, explique que la corporation est coincée entre le marteau des agresseurs et l’enclume de la justice. «Nous sommes [pris] entre les agressions et les assassinats et les poursuites judicaires qui peuvent nous mener jusqu’à l’emprisonnement», déplore-t-il.
Revenant sur la «grève symbolique» d’une demi-journée organisée hier (mercredi), le président du syndicat indique que le taux de suivi enregistré au niveau national est de 96,99%. «C’est un cri de colère et de peur», qualifie-t-il cette action en indiquant les organisateurs ont eu du mal à organiser un service minimum dans plusieurs régions.