Les poursuites judicaires contre certains hauts responsables et patrons qui aboutissent à l’incarcération de certains d’entre eux font couler beaucoup d’encre et continuent de rythmer l’actualité politique du pays. Au-delà de l’intérêt des médias, ces affaires intéressent les manifestants et les font réagir dans la rue et sur les réseaux sociaux. Comment accueillent-ils ces affaires et quelles sont leurs positions vis-à-vis de cette «opération mains propres» ?
La Radio Chaine 3 s’est intéressée à cette question en tendant le micro aux citoyens. Dans un reportage diffusé, ce mercredi, le journaliste Riad Lahri a posé la question à plusieurs personnes.
Loin d’être un sondage chiffré basé sur un échantillon représentatif, puisque les interviewés était tous francophones et habitant la capitale, ce reportage a tout de même le mérite de relever les divergences et les convergences qui caractérisent les réactions.
En effet, toutes les personnes interviewées sont pour le jugement des responsables de la crise. En revanche, les divergences remontent à la surface lorsqu’il s’agit de demander aux gens s’ils soutiennent réellement ces poursuites.
Ainsi, certains citoyens ne cachent pas leur satisfaction de voir les responsables trainés devant la justice. «C’est un pas vers l’avant», déclare un jeune sur les ondes de la chaine 3. Ce dernier affirme que «le fait de voir une partie du système chuter, fait du bien».
D’autres estiment que ces poursuites de "manœuvres" et les qualifient de "diversion". «C’est pour détourner l’attention du peuple. Ils nous mettent d’un coté un appât pour détourner notre attention», argumente un autre.
Certains, défendent l’idée que la justice ne peut accomplir son travail avant qu’elle ne soit complètement libérée de l’emprise du pouvoir.