16/06/2019 - 09:21
Un documentaire sur les "Les enfumades du Dahra, un crime de la civilisation", du réalisateur Abderrahmane Mostefa a, après Mascara et Chlef, été projeté, samedi, à la cinémathèque d'Oran.
Les enfumades du Dahra, retraçant l'un des innombrables crimes crimes commis par l'armée coloniale Française contre les populations Algériennes, retrace le martyr des populations des Ouled Ryah, hommes, femmes, enfants, ainsi que leur bétail, qui pour fuir les exactions des troupes conduites par le général Pelissier, tentèrent de trouver refuge dans des grottes du voisinage où elle furent toutes enfumées, le 19 juin 1844.
Cette production de 74 minutes a été réalisée sur la base de témoignages, dont ceux émanant d'officiers Français qui ont pris part à cette barbarie sur l'ordre du chef du corps expéditionnaire en Algérie, le tristement célèbre maréchal Bugeaud.
Précurseur des chambres à gaz, les officiers qui signèrent cet acte infâme, donnèrent l'ordre d'obstruer toutes les issues de ces grottes et d'allumer à leurs entrées d'immenses brasiers qui furent entretenus des heures durant, provoquant l'asphyxie des quelque 1.000 personnes qui pensèrent y avoit trouvé la sécurité.
"Ce sont des pratiques assumées par le pouvoir colonial Français qui a mené une guerre d'extermination totale contre le peuple Algérien", a souligné l'historien Amar Belkhodja, présent dans la salle, dénoncant un massacre que les Algériens se doivent de ne pas oublier, "que la conscience humaine doit reprouver et que l'histoire ne doit cesser de dénoncer".
Pélissier se glorifiera de cette tuerie à grande échelle déclarant que "la peau d'un seul de mes tambours avait plus de prix que la vie de tous ces misérables".