Les intervenants au cours du séminaire national sur "Les mines et leur impact sur l’environnement et l’homme" ont mis l'accent, jeudi à Biskra, sur la dangerosité des mines antipersonnel qui ont un pouvoir "destructif de l’environnement et des générations humaines".
Pour Omar Oudhina de l’université Mohamed Khider de Biskra, depuis 1830 à 1962 "le colonialisme français a fait usage de tous les moyens de répression pour briser la volonté du peuple et a recouru aux mines antipersonnel lorsqu’il a échoué à stopper le processus de libération révolutionnaire."
"Les mines ont tué des milliers de personnes en Algérie et de vastes terres agricoles sont restées en jachère avant que l’Armée nationale populaire (ANP) ne redouble d'efforts pour éliminer ces engins de la mort", a relevé le conférencier, avant de souligner que le colonialisme a également laissé des "+mines culturelles+ pour semer la division entre Algériens" qui ne peuvent les vaincre qu’en s’attachant à l’unité populaire et à son identité.
Aziza Teroudi, de l’université de Tébessa, a souligné, pour sa part, que pour isoler la Révolution, les forces armées coloniales ont installé les lignes électrifiées Challe et Morice, puis semé de vaste champs de mines antipersonnel le long des frontières, orientales et occidentales du pays, et dans certaines régions de l’intérieur du pays.
"Plusieurs années après l’indépendance, ces mines se sont avérées d'une rare cruauté car semant le désespoir chez les populations qui ne cessaient de compter leurs morts, leurs handicapés et de faire face avec courage aux séquelles psychologiques indélébiles faites aux victimes et à leurs proches", a souligné, pour sa part, Narimane Gourmat de l’université de Biskra.
Ce séminaire d’une journée s’est déroulé à la salle de conférences du musée régionale colonel Mohamed Chaabani, à l’initiative de l’association nationale de défense des victimes des mines antipersonnel avec le concours du musée.