Le sélectionneur national de football, Djamel Belmadi, a qualifié de "petite finale", le match face la Guinée, dimanche au stade du 30 juin du Caire (20h00 heure algérienne), comptant pour les 1/8es de finale de la Coupe d’Afrique des nations CAN 2019 en Egypte (21 juin – 19 juillet), tout en se montrant prudent contre un adversaire "à prendre très au sérieux".
"La phase de poules était une sorte de mini championnat qu’on a bouclé en réalisant un parcours sans-faute. Maintenant, on aborde un tout autre genre de compétition, à élimination directe, des petites finales en quelque sorte, c’est ce que j’ai dit aux joueurs. La préparation d’un point de vu psychologique a été différente, les joueurs font en sorte d’être prêts pour cette première ++ finale++.", a affirmé Belmadi samedi, en conférence de presse tenu au stade du 30 juin du Caire.
L'Algérie a impressionné lors du premier tour, en alignant trois succès en autant de matchs, terminant leader du groupe C, où figuraient le Sénégal, le Kenya, et la Tanzanie. De son côté, la Guinée s’est qualifiée en terminant parmi les quatre meilleures équipes classées troisièmes.
Lors des confrontations directes entre les deux équipes en matchs officiels, la Guinée est largement devant avec 4 victoires contre 2 pour l’Algérie. Belmadi évoque une "mise en garde", à la veille de la 9e rencontre officielle.
"Si nous parlons des statistiques, ils sont meilleurs que nous lors des confrontations, c’est en quelque sorte une mise en garde pour nous", a-t-il averti.
Interrogé sur l’élimination surprise du Maroc, vendredi face au Bénin (1-1, aux t.a.b : 4-1), Belmadi a refusé de prendre ce match comme exemple, une manière à lui de se mettre une pression inutile.
"On n’a pas besoin de voir le Maroc éliminé pour être avertis. C’est une élimination violente, quelques jours après leur carton plein au premier tour. On n’a pas besoin d’avoir des exemples comme ça. Les joueurs ont une grande envie de continuer le parcours. On a préparé le match de la Guinée avec beaucoup de sérieux et d’application, comme on l’a fait d’ailleurs en phase de poules avec le Kenya, le Sénégal, et la Tanzanie. Si la Guinée doit nous battre, elle doit être très forte".
Evoquant sa première expérience dans un tournoi majeur, en 2014 en Coupe du Golfe alors qu’il dirigeait le Qatar, Belmadi a indiqué qu’il ressentait les mêmes sensations, lui qui avait mené le Qatar à gagner son premier trophée en dehors de ses bases, en battant en finale l’Arabie saoudite, pays hôte, (2-1).
"Le tournoi majeur qu’on a pu gagner avec le Qatar ressemble à ce qu’on est en train de vivre ici. Le Qatar n’avait jamais gagné à l’extérieur contre l’Arabie saoudite. Je ressens les mêmes sentiments, j’espère avoir la même finalité. Sur le plan de situation, c’est le même que j’ai vécu avec le Qatar en 2014. Beaucoup de motifs de satisfactions mais plus que jamais à l’affût. Tous les joueurs bossent pour réaliser cet objectif. On est loin d’être satisfaits.".
Elu meilleur entraineur du premier tour par la Confédération africaine (CAF), Belmadi ne semble pas s’intéresser à cette distinction personnelle.
"Nous avons a eu beaucoup d’éloges après notre parcours, c’est une vérité. De manière générale, trop d’éloges rend faible. Cette distinction ça me flatte, c’est égal pour moi : meilleur staff, meilleurs joueurs. C’est une chose qui ne m’interpelle pas trop. Ce qui m’intéresse et de voir les joueurs garder les pieds sur terre. On est venus pas pour gagner le premier tour ou les 1/8es de finale pour aller jusqu’au bout du tournoi." a-t-il conclu.
APS