Deux nouveaux médicaments testés sur des patients atteints d'Ebola en République démocratique du Congo (RDC) montrent que plus de 90% des patients peuvent survivre s'ils sont traités dans les trois jours suivant l'apparition des symptômes, a déclaré mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève.
"Les personnes infectées à l'est du pays demeurent un grand défi depuis que l'épidémie a été déclarée urgence sanitaire internationale le 17 juillet", a déclaré le porte-parole de l'OMS, Christian Lindmeier, lors d'un point de presse à Genève.
Un essai randomisé a débuté en novembre dernier et quatre traitements ont été mis en comparaison, dont deux ont donné de bien meilleurs résultats que les deux autres. "Il s'agit d'une excellente nouvelle, bien sûr, et cette nouvelle sauvera des vies et nous rapprochera de la découverte d'un traitement efficace contre le virus Ebola", a indiqué M. Lindmeier, ajoutant que "des modifications ont été apportées au traitement des patients atteints d'Ebola en RDC".
L'OMS a cependant déclaré que l'utilisation de vaccins, ainsi que les deux seuls traitements prometteurs, n'arrêteront pas Ebola.
"Une guérison totale n'est peut-être pas possible, même si vous avez un médicament efficace à 100 pour cent, mais elle laisse quand même le facteur humain d'accéder aux soins assez tôt", a expliqué M. Lindmeier.
Il a souligné que la prévention, la surveillance, la recherche active de cas et l'acceptation des membres de l'équipe et des partenaires au sein des collectivités sont également essentielles pour influer sur les taux de survie.