Le panel de médiation et de dialogue poursuit ses consultations à deux niveaux. L'un en direction des chefs des partis politiques, et l'autre envers les jeunes indépendants issus des différentes régions du pays.
Hier matin, ce fut le tour aux deux partis, le PNSD (Parti National pour la Solidarité et le Développement) de Mohamed-Chérif Taleb, et le PLJ (Parti de la Liberté et de la Justice) de Mohamed Said. Les deux partis ont été unanimes sur le principe du rejet de dialoguer avec l'actuel gouvernement le jugeant comme faisant partie de la crise.
Karim Younes recevra ce matin Mohamed Hadef, président du Mouvement National de l’Espoir (MNE).
Plus de détails dans le compte rendu de Mohamed-Amine Aberkane pour la Rdio chaine 3
Les membres du panel ont également rencontré des jeunes non structurés dans des partis politiques et issus du centre du pays.
Ecouter le compte rendu de Hakima Kamel pour la radio chaine 3.
Le PNSD plaide pour des mesures d'apaisement afin de garantir la réussite des consultations
Le PNSD a appelé à des mesures d'apaisement pour la réussite des consultations. Dans une déclaration à la presse au terme de la rencontre avec l'INDM (Instance nationale de médiation et de dialogue), Mohamed-Chérif Taleb a précisé que «pour sortir de la crise que traverse le pays, des mesures d'apaisement sont nécessaires afin de rétablir la confiance en la volonté du pouvoir en place de garantir la réussite de ces consultations, notamment la démission du Gouvernement et la désignation d'un nouveau composé de compétences jouissant de la confiance des Algériens et faisant l'unanimité».
Pour le PNSD, la réussite des consultations est également tributaire de la libération de toutes les personnes arrêtées durant les marches depuis le 22 février et de la levée de toutes les restrictions imposées aux médias.
M. Taleb a indiqué que le nouveau Gouvernement devra présenter un projet d'amendement du Code électoral, dans son volet relatif à la présidentielle, lequel sera cautionné sans débat par les membres du Parlement actuel qui n'a plus de crédibilité.
Il devra ensuite désigner une haute Instance indépendante pour préparer le processus électoral, jouissant de toutes les prérogatives qui lui permettent de garantir la régularité des échéances, en confiant à l'administration un rôle purement logistique, a-t-il ajouté.
Le PNSD a proposé, en outre, l'organisation d'élections législatives anticipées après la présidentielle, précisant que la première mission du nouveau Parlement sera d'élaborer une nouvelle Constitution à soumettre à un référendum populaire.