Face aux incendies qui ravagent la forêt amazonienne, le gouvernement brésilien a annoncé jeudi la mise en place d'une interdiction sur le défrichement par brûlis pendant une durée de 60 jours.
Selon un décret publié au Journal officiel, l'interdiction se poursuivra durant le reste de la saison sèche. Celle-ci est jugée comme étant à l'origine de la recrudescence des incendies cette année, avec les brûlis à visée commerciale.
Cette interdiction ne s'appliquera pas aux feux déclenchés de façon contrôlée à des fins phytosanitaires, qui sont autorisés par les agences environnementales pour la prévention et les exercices de lutte contre les incendies, ainsi que pour l'agriculture de subsistance autochtone.
Le 23 août, sous la pression de la communauté internationale, le président brésilien Jair Bolsonaro avait mobilisé l'armée afin qu'elle contribue à la lutte contre les feux de forêt.
Le gouvernement brésilien a annoncé mardi avoir lancé une opération verte en déployant 1.000 soldats des forces armées et de sécurité pour combattre les incendies dans la forêt nationale dans l'Etat amazonien de Rondônia, une des régions les plus touchées, selon des médias locaux.
Depuis le lancement de l'opération, on constate une réduction du nombre d'incendies, a affirmé mercredi le gouvernement.
Un total de 94.957 incendies ont été enregistrés au Brésil entre le 1er janvier et le 28 août, soit une croissance de 75% par rapport à l'an dernier, selon les chiffres de l'Institut national de recherche spatiale, qui surveille l'Amazonie par satellite. Plus de la moitié de ces feux se sont produits en Amazonie.