Le ministre brésilien des Affaires étrangères a assimilé mercredi les efforts internationaux pour combattre le changement climatique à un complot pour détruire la souveraineté du Brésil, qui est sous le feu des critiques face à la multiplication des incendies en Amazonie.
Le chef de la diplomatie brésilienne, Ernesto Araujo, a dénoncé ce qu'il a qualifié d'idéologie de "climatisme", lors d'une visite à Washington, une dizaine de jours avant le sommet de l'ONU sur le climat.
"Avec le débat actuel, il semblerait que le monde se meurt, c'est l'objectif avoué du climatisme", a-t-il fustigé à l'Heritage Foundation, un think tank conservateur.
"Les convoyeurs de cette idéologie veulent créer un équivalent moral à la guerre afin d'imposer des politiques et des restrictions qui vont à l'encontre des libertés fondamentales", a estimé M. Araujo.
"Comment quelqu'un peut-il, en temps de paix, rêver de violer la souveraineté d'un pays comme le Brésil au sein de son propre territoire, affirmant que +l'Amazonie est en feu, encore+ ? A cause de (cette) idéologie, à cause du cri originel de la crise climatique +Sauvons la planète", a poursuivi le ministre de Jair Bolsonaro, président d'extrême droite brésilien.
Ernesto Araujo, un diplomate de carrière, a reconnu l'existence du changement climatique mais a émis des doutes sur le consensus scientifique majoritaire concernant la responsabilité des activités humaines dans ce phénomène. Il a également minimisé l'impact des incendies au Brésil.
Le gouvernement de Jair Bolsonaro a été vivement mis en cause ces dernières semaines par la communauté internationale en raison de la recrudescence de la déforestation et des incendies en Amazonie.