Les principaux organismes climatologiques mondiaux ont publié, dimanche, à la veille du Sommet Action Climat de l'ONU, un rapport dans lequel ils mettent en relief « l'écart flagrant et croissant », entre les objectifs convenus pour lutter contre le réchauffement de la planète et la réalité.
Ce rapport, intitulé « Unis dans la science », contient des détails sur l'état du climat et présente les tendances en matière d'émissions et de concentrations des principaux gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
Il souligne l'urgence d'une transformation socio-économique fondamentale dans des secteurs clés, tels que l'utilisation des terres émergées et l'énergie pour éviter une augmentation dangereuse des températures mondiales, dont les impacts, préviennent-ils, pourraient être irréversibles.
« Ce rapport fournit une évaluation unifiée de l'état de notre système terrestre sous l'influence croissante du changement climatique, de la réponse de l'humanité pour y faire face et des modifications profondes qui devraient intervenir dans notre climat selon les projections scientifiques", a fait savoir le Groupe scientifique consultatif sur le climat du Sommet Action Climat.
« Les données et conclusions scientifiques figurant dans le rapport sont les toutes dernières informations faisant autorité sur ces sujets. Il met en avant la nécessité urgente d'élaborer des mesures concrètes pour mettre un terme aux pires effets du changement climatique », a-t-il précisé.
Le rapport souligne plusieurs faits importants constatant, par exemple, que la température moyenne mondiale durant la période 2015-2019 devrait être la plus élevée jamais enregistrée. Il note qu’entre 1979 et 2018, l'étendue de la banquise arctique a diminué d'environ 12 % par décennie et que la perte de masse des glaciers, entre 2015 et 2019, a été la plus élevée jamais enregistrée pour une période quinquennale.
L'élévation du niveau de la mer et l'acidification de l'eau de mer se sont, par ailleurs, accélérées, ont-ils constaté.