Si l’on en croit l’économiste Mohamed Boukhari, l’endettement extérieur ne constituerait aucun danger pour l’économie Algérienne, à la condition, met-il en garde, qu’il se fasse dans le respect des modalités préconisées par le ministére des Finances.
S’exprimant, dimanche, au Forum d'El Moudjahid, il estime que le gouvernement a choisi là, la meilleure solution possible pour financer le déficit budgétaire.
Selon lui, l'endettement extérieur ne concernerait que certains projets à caractère économique « mais non pas social » et qu'il devrait « impacter positivement l'économie nationale ».
M. Boukhari signale qu’une commission composée de représentants de départements ministériels et d'experts de la Banque d'Algérie va être mise sur pieds aux fins de procéder à la sélection des projets nécessitant le recours à cet endettement.
Il explique, par ailleurs, que les conditions de ces financements seront examinés « conformément aux standards internationaux », qu’ils soient économiquement rentables et ne constituent aucun danger pour l’économie du pays.
L’intervenant croit, en outre, utile de souligner que ce type d'endettement diffère totalement de celui contracté auprès du FMI, « qui exige d'un pays d'opérer des réformes structurelles avant d'accorder tout prêt visant à pallier un déficit budgétaire ».
Il déplore, d'autre part, la capacité d'absorption « insuffisante » de financements caractérisant l'économie nationale « depuis des années », faisant notamment mention des affectations non consommées, du recours à la main d'œuvre étrangère et d’un chômage structurel qu’il impute au manque de qualification de certains types de main-d'oeuvre.