Encore une fois, le secteur du BTP lance un cri de détresse et alerte sur les contrecoups d’une crise sans précédent qu’il subit depuis plusieurs mois. La presque totalité des entreprises de réalisation du bâtiment ayant jusque-là existé grâce à la commande publique, elles se trouvent, désormais, asphyxiées avec l’arrêt de cette commande.
Le taux de 60% des entreprises ayant mis la clef sous le paillasson est confirmé, ce mercredi, sur les ondes de la radio chaine 3 par le président de l’AGEA (Association générale des entrepreneurs algériens), M. Mouloud Khaloufi, lors de son passage à l’émission L’invité de la rédaction. Il est ainsi question de pas moins de 1 360 entreprises de réalisation ayant fermé leurs portes et leurs employés « se retrouvent à la rue ».
L’invité de la Radio tient à souligner que l’AGEA « a avancé 14 propositions au gouvernement qui n’a pas encore réagi ». Réfutant la remarque selon laquelle la qualité de réalisation de certaines entreprises reste médiocre et n'ont pas la capacité d'y répondre, le président de l’AGEA conteste que les mégaprojets soient pour la plupart confiés à des entreprises étrangères. Sur ces mégaprojets, il cite l’autoroute des Hauts-Plateaux et les nouveaux projets du LLP auxquels les entreprises doivent prétendre.
Il fait remarquer que la crise ne touche pas uniquement les entreprises de réalisation, mais s'étend naturellement à celles de fabrication des matériaux de construction. Mouloud Khaloufi ajoute que les entrepreneurs sont en cessation d’activité, « totalement à l’arrêt », dit-il, et restent dans l’attente de « l’élection d’un président légitime ».