Huit personnes sont mortes dans les manifestations violentes que connait le Chili notamment la capitale Santiago, nées d’une contestation contre la hausse des prix du métro.
Le service d'incendie a confirmé que cinq personnes ont perdu la vie à la suite d'un incendie dans un magasin de vêtements dans la municipalité de Renca à Santiago. Ces victimes viennent s’ajouter aux trois morts dans l'incendie d'un supermarché qui a été saccagé dans la nuit de samedi à dimanche à Santiago, selon la maire de la ville, Karla Rubilar.
La journée du dimanche a connu de nouveaux actes de violence, avec de graves affrontements avec l'armée et les forces de l'ordre, suite à de larges pillages dans la capitale.
Pour la deuxième nuit consécutive, une mesure de couvre-feu a été décrétée à Santiago entre 19H00 et 06H00 locales (22H00-09H00 GMT). L'"état d'urgence" est également en vigueur dans cinq régions, y compris la capitale qui compte environ 7 millions d'habitants.
Après deux jours de manifestations violentes attisées par la hausse des prix du métro, le général de l'armée en charge de la sécurité de Santiago avait décrété samedi un couvre-feu total à Santiago du Chili. Le couvre-feu est entré en vigueur à partir de dimanche 01H00 GMT.
Dans la foulée, le président chilien Sebastian Piñera a annoncé samedi la suspension de la hausse des prix du métro à Santiago, une décision qui a engendré des manifestations violentes depuis vendredi dans la capitale. "J'annonce que nous allons suspendre l'augmentation des tarifs du métro", a déclaré le président dans un message depuis le palais présidentiel de La Moneda".
Au-delà des revendications liées à la hausse des prix du transport, les manifestants ont rapidement appelé à la réforme d’autres secteurs comme l’économie, la santé et l'éducation.
Le Chili est "en guerre", a affirmé dimanche le président Sebastian Piñera, dont le pays est secoué depuis trois jours par des émeutes et des pillages qui ont fait sept morts, la pire explosion sociale depuis des décennies.