La prise en charge du pied diabétique est un véritable défi national, a estimé vendredi à Oran, le président de la Société algérienne de diabétologie, le Pr Mourad Samrouni.
Interrogé en marge de la première journée d’endocrinologie et de diabétologie de la clinique Larribère, relevant du Centre hospitalo-universitaire d’Oran (CHUO), le Pr Samrouni a relevé que la prise en charge du pied diabétique est devenue un véritable "challenge national".
"La prise en charge du pied diabétique pose problème sur le plan national.
Les diabétiques qui développent des complications au niveau du pied peine à trouver un établissement de santé pour les soigner, et une bonne partie de ce genre de complication finit par une amputation", ont souligné les spécialistes lors de cette journée scientifique.
"Pour faire face à ce souci, nous allons essayer de créer un groupe national (de différentes régions du pays) qui va travailler sur le pied diabétique", a-t-il fait savoir, ajoutant que ce groupe pourra déboucher sur la création de la première société (association) du pied diabétique.
Ce groupe devra compter en plus des diabétologues, chirurgiens vasculaires, chirurgiens, orthopédistes, radiologues, et d'autres. Il portera sur les actions préventives.
Selon la même source, il est indispensable de travailler sur la prévention, pour éviter les dégradations qui conduisent à l’amputation.
La sensibilisation des malades sur les gestes à adopter en matière d’hygiène, de choix de chaussures, et la nécessité de consulter en cas de blessures au niveau du pied, peut éviter beaucoup de cas de nécroses et gangrènes.