La récupération des milliards de dollars des Algériens détourné par les oligarques du régime, promise par les candidats à la magistrature suprême courant la présente campagne électorale, est-elle encore possible et quels sont les mécanismes auxquels il faudra faire appel ?
De l’avis du professeur Ali Mabroukine, professeur en droit des affaires à l’Ecole supérieure algérienne des affaires (ESAA) et à la CACI, et membre de l’association algérienne de l’évaluation des politiques publiques, c’est là une procédure extrêmement difficile du fait qu’elle n’est pas seulement judiciaire, mais aussi politique. Elle dépend ainsi également de la qualité des rapports que l’Algérie entretient avec les pays où les avoirs ont été transférés avec biens mobiliers et immobiliers.
C’est là une entreprise difficile parce que l’Algérie doit aussi « administrer la preuve que cet argent a été illicitement transféré ». Par « illicitement », l’expert explique que « cela veut dire qu’il s’agit bien de transferts faits à l’insu des autorités compétentes », à commencer par la Banque d’Algérie. En effet, « la banque des banques » doit avoir rempli son rôle de contrôle strict et de supervision de l’ensemble des banques commerciales.